Mohamed Boudjedi, le recteur de la mosquée de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, est jugé à partir de ce mercredi devant le tribunal correctionnel de la ville, a fait savoir l’AFP. Il est soupçonné d'avoir détourné des centaines de milliers d'euros destinés à la construction d'un nouveau lieu de culte musulman.
Huit autres personnes comparaissent aux cotés du recteur dont trois responsables de Novolis, la société chargée des travaux et le président de la coordination islamique des Hauts-de-Seine, maître d’œuvre du chantier. Ils sont accusés d’avoir détourné une partie de l’argent versé par les fidèles et par l’Etablissement public d’aménagement de la Défense Seine Arche (Epadesa), à l’Association islamique des religieux de Nanterre. Ils encourent jusqu’à cinq ans de prison.
Ce n’est pas la première fois que Mohamed Boudjedi a affaire à la justice. En 2012, le recteur a été condamné à 18 mois de prison, dont six ferme, pour «abus de confiance» après avoir détourné plus de 20 000 euros de dons de fidèles, souligne l’AFP.