Laurence Truchot, 10e sur la liste Bleu Marine de Puget-Théniers, une petite commune située dans les Alpes-Maritimes, vient de signer un énième dérapage pour le compte du Front national (FN). C’est Le Lab Europe1 qui révèle l’information ce lundi. Selon le journal en ligne, la candidate, qui se présente comme «chrétienne», «FN depuis toute petite, mais encartée depuis un an», a posté des messages anti-islam sur son compte Facebook.
Dans un commentaire adressé à un certain Sebiscotte Seb, un internaute affirmant avoir envoyé une tranche de jambon «nue entre deux feuilles blanches» et «sans le plastique» à la mosquée d'Istres, Laurence Truchot lui exprime toute son admiration.
Menace à la bombe
«Je conseille à tous mes ami(e)s patriotes d’en faire autant. Moi je vais le faire !! Bravo Seb, belle initiative», a-t-elle écrit. Mais après quelques autres échanges de commentaires, la candidate FN va encore plus loin. «Si des personnes savent fabriquer des bombes, qu’ils me contactent pour les mettre avec moi. On va les faire sauter ces saletés de mosquées», lâche-t-elle dans un autre message.
Pour lui répondre, le dit Seb va jusqu’à soumettre un lien en commentaires vers le site Trouvetamosquée.fr, qui répertorie les adresses des principales mosquées de France. «Pour ceux qui cherchent une mosquée pour se faire plaisir, ici il y a votre bonheur», ajoute-t-il.
Piratage ?
Contactée lundi par les journalistes du Lab, Laurence Trichot a démenti avoir tenu de tels propos, assurant qu’il s’agirait d’«un montage qui remonte à deux ans». La frontiste accuse plutôt une tentative de piratage. «Je suis FN et je le revendique mais je n’ai jamais écrit ça. Mon compte a été piraté par un antifa. C’est un hacker. Ils sont forts […] Il avait mis un contrat sur ma tête», affirme-t-elle.
Selon elle, d’autres candidats du FN auraient également été victimes de «ces attaques informatiques». Laurence Trichot a également indiqué avoir voulu déposer plainte à la gendarmerie mais «on ne l’a pas pris en compte». «Même pas la main courante», assure-t-elle. Alors en est-elle responsable ou pas ?
Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas la première fois qu’un candidat du FN signe un tel dérapage. Pas plus tard que le 14 mars dernier, Thierry Paimparet, 50 ans, 29e de la liste FN à Cluses, en Haute-Savoie, a posté des photos controversées sur son compte Facebook. Parmi celles-ci, certaines qui le montrent en treillis militaire, une arme à la main, accompagnées de légendes comme «Anti-Islam, anti-tchétchène» ou «Plutôt être envahi par la Russie de Vladimir que finir par subir l'islamisation de ma France», rapporte Le Monde. Néanmoins, ceci ne semble pas déranger les partisans de Marine Le Pen qui a réalisé, dimanche au premier tour des municipales, des scores «au-delà de ses espérances».