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Le Maroc reste le premier producteur mondial de cannabis pour la treizième année de suite

Bien que sa production soit en baisse, le Maroc reste le premier producteur de cannabis dans le monde, selon un rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), fraichement publié. Et ce, pour la treizième année consécutive.

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«Le Maroc reste, avec l’Afghanistan, le plus grand producteur de cannabis dans le monde, bien que sa production soit en baisse», affirme l’Organe international de contrôle des stupéfiants dans son rapport 2013 paru lundi 4 mars. En effet, le programme anti-drogue mis en œuvre par le gouvernement chérifien a permis de passer de 130 000 hectares de terres cultivées en 2003 à 47 500 en 2011. Mais malgré tout, ce sera donc la 13ème année consécutive que le royaume occupera cette place peu enviable.

Selon le rapport de l’organisation onusienne, le cannabis est cultivé et saisi dans la majorité des pays africains et l’Afrique du nord est la sous-région qui enregistre le plus grand nombre de saisis de résines de cannabis. D’après l’OICS, les données de l’Organisation mondiale des douanes révèlent que près de 116 tonnes de résines de cannabis saisies proviennent du Maroc, soit 65% des saisies globales opérées par les autorités douanières. Des données qui ramènent au rapport 2013 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) qui révélait que le Maroc est le premier «fournisseur» de cannabis dans le monde.

L'Egypte, un «marché» privilégié en Afrique

Sans surprise, le document de l’OICS souligne la grande alimentation du trafic en Europe de l’Ouest et Centrale, par le cannabis marocain qui transite principalement par l’Espagne. Cependant, note le rapport, le cannabis marocain passe souvent par d’autres pays africains pour atteindre l’Europe. Un moyen pour les narcotrafiquants de contourner le dispositif sécuritaire mis en place entre l’Espagne et le Maroc. Selon le gouvernement mauritanien, indique l’OICS, le tiers de la production marocaine de cannabis, transiterait par son territoire.

D’autres pays d’Afrique sont tout simplement des marchés privilégiés pour le cannabis du Maroc. Le rapport évoque le cas de l’Egypte où en 2012, les autorités ont mis la main sur 12,3 tonnes de résines de cannabis et 77,1 tonnes d’herbes de cannabis provenant du royaume chérifien. Début 2013, la police égyptienne avait saisi 32 tonnes de résines de cannabis venus du Maroc par la mer et destiné au marché noir local.

Chez l’Algérie voisine également, les autorités ont affirmé que sur les 42 tonnes de résines de cannabis saisies à travers le pays au cours du premier trimestre 2013, 18 ont été saisies à la frontière avec le Maroc.

Par ailleurs, l’OICS, dont le rapport est axé sur les conséquences économiques de l’abus de drogues, note l’augmentation de la consommation, au Maroc, de la cocaïne et des opiacés. Un constat également généralisé sur l’ensemble du continent. L’organisation met en garde sur les effets néfastes de cette réalité et appelle les gouvernements à prêter une attention particulière au traitement des usagers en proie à ces dépendances.

Au Maroc, outre la lutte contre le trafic de drogue, le débat est resté suspendu sur la légalisation du cannabis. Fin décembre dernier, le parti de l’Istiqlal avait déposé son projet de loi sur le sujet, mettant en avant les avantages économiques pour le royaume. Mais jusqu’à présent, le dossier n’a pas beaucoup avancé.

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