Le site pornographique marocain cam4.ma n’est plus accessible. Visiblement, l’ANRT l’a bloqué. Sa diffusion sur le territoire national n’aura pas duré plus de vingt-quatre heures. C’est son adresse «.ma» qui a attiré l’attention et la curiosité des internautes sur lui, sachant que le «.ma» nécessite normalement l’autorisation du régulateur national.
Des interrogations et des explications
Le feu vert accordé à ce site d’un autre genre suscite des interrogations. S’agit-il d’un acte volontaire destiné à mieux jauger de la réaction du public, ou simplement d’une erreur de parcours qui pourrait être attribuée à une initiative isolée ?
Un expert en internet nous explique que «l’Agence national de régulation de télécommunication attribue les noms de domaines sans avoir, au préalable, pris connaissance de leurs contenus. D’habitude, les services de l’ANRT refusent d’autoriser un nom de domaine que si l’appellation est susceptible d'être un objet de litige judiciaire. Par exemple si quelqu’un prend un nom protégé ou avec des termes contraire à la loi en vigueur au Maroc».
«A priori cam4.ma ne laissait pas supposer qu’il s’agisse d’un site porno» ajoute-t-il. Dans ce contexte «la réaction du régulateur est tout à fait compréhensible. Il n’a réagi qu’à posteriori. Surement suite à une alerte d'un ou plusieurs internautes», conclut l’expert.
Toutefois, il est lieu de noter que la création du site en question, fusse-t-il éphémère, portant l’adresse «.ma» est survenue quelques semaines après que la presse espagnole ait révélée, début novembre, le lancement de la première ligne de téléphone rose au Maroc, basée à Salé, par une société australienne mais avec des fonds en provenance de Roumanie. Mais officieusement et en catimini, des centres d’appels auraient été déjà positionnés sur ce créneau bien avant.