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Grand Angle

Droits de l’Homme : Aucun détenu politique au Maroc, selon le SG du CNDH

Pour le secrétaire général du CNDH, il n’y a aucun détenu politique au Maroc.  Il y a 17 mois, le ministre de la Justice avait tenu les mêmes propos. Les ONG des droits de l’Homme s’inscrivent en faux contre ces affirmations.

Publié
Mohamed Sebbar, chuchotant à l'oreille de Driss El Yazami, président du CNDH / Photo Tniouni
Temps de lecture: 2'

A une semaine de la célébration de la Journée mondiale des droits de l’Homme, prévue le 10 décembre, voilà qu’un autre responsable marocain vient de rejeter catégoriquement l’existence de détenus politiques ou d’opinion dans les prisons du royaume. Cette fois, c’est donc au tour de Mohamed Sebbar, le secrétaire général du CNDH, de jouer cette partition, bien entendu en introduisant une touche personnelle. Pour l’ancien président du Forum Vérité et Justice, il est révolu le temps au Maroc des détentions arbitraires, des exactions et des disparitions forcées.

Des propos tenus, le samedi 30 novembre à Tanger, lors d’une rencontre, au cours de laquelle, Sebbar aurait affirmé que, durant les deux dernières années, c’est à dire depuis sa nomination, le 2 mars 2011, au côté de Driss Yazami à la tête du CNDH, le Maroc a réalisé de grandes avancées en matière de respect des droits de l’Homme. Et de lancer le défi aux différentes ONG nationales et internationales de prouver un seul cas de détention politique au Maroc ces deux dernières années. Des propos qui devraient être suivis par une levée de boucliers au sein du tissu associatif.

Sebbar sur les traces de Ramid

Les affirmations de Mohamed Sebbar ne sont pas sans rappeler celles de Mustapha Ramid. Pour mémoire, à l’occasion d’un entretien, datant du 29 juillet 2012,  accordé à  la chaine basée au Liban Al Mayadeen, le ministre de la Justice et des Libertés s’est dit convaincu qu’ «il n’y a pas de détenu politique au Maroc parmi les 65 mille prisonniers». Et que depuis janvier 2012 (date de sa nomination à la tête du département de la Justice) « aucune disparition forcée n’a été enregistrée».

Devant le tollé qu’avaient suscité, en son temps, ses déclarations, le PJDiste avaut été contraint, deux semaines plus tard, de publier un communiquer dans lequel il soutenait que ses propos avaient été «sortis de leur contexte».

Une nouvelle génération de détenus

En dépit des déclarations, au demeurant très rassurantes, des responsables marocains sur le sujet, les associations des droits de l’Homme n’ont pas encore changé de position. Pour elles, tout en reconnaissant que la détention politique n’est plus une politique systématique de l’Etat, précisent qu’elle est encore pratiquée avec des chiffres à l’appui.

Par ailleurs, les dernières années ont connu l’apparition de nouveaux détenus pour des causes sociales, du genre raccordement aux réseaux de l’eau et l’électricité, enclavement d’une région par la réalisation d’un tronçon routier ou la construction d’un pont sur un oued. Des revendications exprimées par des manifestations qui se soldent, souvent, par des arrestations. Lesquelles passent, dans la majorité des cas, inaperçues mais donnent naissance au Maroc à une nouvelle génération de détenus.

Les prisonniers de Mohamed VI
Auteur : MOROCCAN 68
Date : le 03 décembre 2013 à 10h17
C'est une blague marocaine .

Pas de prisonnier politique au MAROC ;

Au temps de Hassan II , au moins on était honnête , on disait qu'il y a des prisonniers qui s'opposaient au ROI .
CES 2 IVROGNES QUI NOUS GOUVERNENT.....
Auteur : pouic2011
Date : le 02 décembre 2013 à 18h30
C'est juste un jeu de mot,toute personne emprisonné pour avoir exercé son Droit à la liberté d'expression et liberté de pensée est considéré comme un TERRORISTE automatiquement......et non un prisonnier POLITIQUE ou D'OPINION.Les lois sont faites pour être déformées par l'homme.
Voilà la Nouvelle Constitution sur mesure pour nous citoyens Marocains.
Ces 2 ivrognes "Sebbar et Al Yazami" peuvent-ils me définir ce que c"est LA LIBERTÉ D'EXPRESSION ET LA LIBERTÉ D'OPINION;Messieurs les donneurs de leçons : C'EST L'UNE DES PREMIÈRES LIBERTÉS POLITIQUES ET FONDAMENTALES.

Heureusement que vous n'êtes pas en France,ces jours ci;en pleine révolution; Messieurs Sebbar et Al Yazami,kara bahdlokom les Français à vous entendre dire des ÂNERIES SUR LES CHAÎNES PUBLIQUES MAROCAINES.....

Dernière modification le 02/12/2013 18:37
Le makhzen ne changera jamais...
Auteur : matis79
Date : le 02 décembre 2013 à 17h44
Durant les années dites de "plomb" aussi, les différents gouvernements de "baiseur de main", leurs substituts, le Palais et le Roi affirmaient tous en choeur, ni détenus politiques, ne torture, ni arrestation arbitraire au Maroc.
On se souvient encore de la sortie d'Hassan II devant Anne Sainclair dans l'émission 7/7, affirmant que s'il savait qu'il y avait des détenus arbitrairement au Maroc, le pauvre homme n'en dormirait pas la nuit.
Le makhzen n'a pas changé, alors qu'on sait qu'il y a toujours des arrestations, et détentions arbitraires sous motif farfelus, il n' a qu'à voir la détention récente du rappeur ElHaqed, ou encore d'Anouzla!
charognards
Auteur : anass_75
Date : le 02 décembre 2013 à 17h43
Il faut bien que ces associations lucratives bouffent et continuent à exister. Toute personne mise en prison au Maroc est pour eux un prisonnier politique. Pathétique
associations de mes 2
Auteur : anass_75
Date : le 02 décembre 2013 à 17h38
Il faut bien que ces associations lucratives bouffent et continuent à exister. Toute personne mise en prison au Maroc est pour eux un prisonnier politique. Pathétique
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