Du jamais vu en cinq ans. A 90 dirhams jeudi 22 août, le titre de Maroc Telecom sur les marchés boursiers a atteint son niveau le plus bas au cours des cinq dernières années à la bourse de Casablanca, rapporte l’agence africaine d’information économique et financière Ecofin, sur la base des données historiques du marché casablancais. En effet, le titre d’IAM a chuté de 38,57 % depuis 2008. Cette fraction est de 15,09% depuis le début de l’année en cours. En valeur, il s’agirait de près de 14 milliards de dirhams.
Une fin de semaine difficile
Les choses ne se sont pas améliorées durant la séance de vendredi 23 août. Le cours de Maroc Telecom a quasiment stagné. Il est vrai qu'il atteint les 89,75 dirhams à deux reprises, avant de remonter à 90 dirhams peu de temps avant la clôture de la séance.
Sur la place parisienne, le leader marocain des télécoms ne fait pas vraiment meilleure figure. La séance de vendredi a été difficile, mais il s’en est sorti avec baisse de 0,50% à la clôture à 8 euros, quand quelques minutes auparavant, il affichait un recul de 1,12% depuis la veille.
Il faut dire que le lancement des négociations entre l’actionnaire majoritaire d’IAM, Vivendi, et son futur acquéreur, l’émirati Etisalat, a eu un impact négatif sur l'évolution du cours de l’action Maroc Telecom sur les marchés financiers. Le 23 juillet en effet, le titre IAM dégringolait de plus de 9% en l’espace de 24 heures. A ce niveau déjà, les observateurs et analystes s’inquiétaient.
La valorisation des parts de Vivendi en cause
L’une des raisons avancées serait la faiblesse du prix de vente des 53% de parts de Vivendi dans le capital d'IAM. L’offre d’Etisalat valorise l’action Maroc Telecom à 92,6 dirhams, soit un montant global de 4,2 milliards d’euros. Un chiffre proche de la valorisation actuelle de cette participation sur le marché qui est de 42 milliards de dirhams, soit près de 3,7 milliards d'euros. Pourtant lorsque le conglomérat français avait acquis les 53%, ces parts valaient 68 milliards de DH, soit un peu plus de 6 milliards d’euros.
Aujourd’hui, Maroc Telecom doit donc faire face à cette instabilité constante sur les marchés financiers, en attendant que s’achèvent les négociations entre Vivendi et Etisalat dans les prochaines semaines.