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Grand Angle

Maroc Telecom : Ooredoo, Etisalat et MTN, les 3 candidats finaux pour le rachat des parts de Vivendi

Le dossier de vente des parts de Vivendi dans Maroc Telecom sera bientôt bouclé. Mais la candidature tardive du Sud-africain MTN, désormais dans la course aux côtés du qatari Ooredoo et l'émirati Etisalat, donne une nouvelle couleur à cette opération. Malgré les réticences de Rabat à la candidature qatarie, les choses semblent se poursuivre normalement. Qui l'emportera?

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La date limite du dépôt des dossiers de candidature pour le rachat des parts de Vivendi dans Maroc Telecom est prévue ce lundi 22 avril. Passé cette date, il sera trop tard. Et MTN semble l’avoir compris. En fin de semaine dernière, le site d’information spécialisé Telegeography.com révélait que le groupe sud-africain vient de déposer son offre. Une candidature qui arrive clairement à la dernière minute, alors que le groupe était parmi les premiers à se manifester au départ avant de se désister très vite.

Selon les déclarations récentes à la presse du directeur exécutif de MTN, Sifiso Dabengwa, devenir actionnaire de Maroc Telecom permettra au groupe sud-africain de «diversifier ses gains». De plus, MTN se positionnerait directement en tant qu’actionnaire majoritaire chez le leader marocain des télécoms, n’ayant pas à s'engager dans une guerre des prix comme un nouvel entrant. Pour le groupe, cela est très encourageant, d’autant que sa présence dans plusieurs pays du Moyen Orient, tels que l’Iran, n’est pas sans difficultés.

Veto contre Ooredoo ?

Près de huit mois après la mise en vente des 53% de parts de Vivendi dans Maroc Telecom, MTN signe ainsi son intérêt au moment où le sud-coréen KT renonce. Il faut dire que la course au tour de table d’IAM a essoufflé plus d’un. France Telecom qui s’était également manifesté, s’est très vite retiré pour des raisons financières. En effet, les 53% de Vivendi étant valorisés à 8 milliards de dollars, l’opérateur français avait jugé la facture trop élevée. Sans oublier qu'au niveau stratégique, France Telecom est déjà actionnaire à 40% de l'opérateur marocain Meditelecom.

Aujourd’hui donc, MTN s’ajoute à l’émirati Etisalat et le qatari Ooredoo. Ces deux derniers sont considérés depuis le début comme les grands favoris. Mais dans le déroulé de ce dossier, Ooredoo a beaucoup plus fait parler de lui. Son DG, Nasser Marafih, mettait en avant les «bonnes relations» qui lient Rabat à Doha. Pourtant depuis décembre dernier, les médias internationaux parlent d’un véto émis par l’Etat chérifien contre le Qatar dans le dossier Maroc Telecom. Malgré la repise de cette information par plusieurs médias, dont Yabiladi, le gouvernement marocain ne s'est jamais officiellement exprimé à ce sujet. De son côté, Ooredoo poursuit tranquillement la course. Il vient d’obtenir le soutien de dix banques pour près de 9 milliards d’euros. Etisalat, quant à lui, devrait signer avec 16 banques un accord de financement portant sur 8 milliards de dollars au cours de cette semaine.

Ooredoo, Etisalat ou MTN ?

Il faut dire que le leader marocain des télécoms est très attractif. En pleine expansion africaine, avec d’ailleurs des filiales qui se débrouillent bien, IAM peut permettre à son nouvel actionnaire majoritaire de s’étendre considérablement sur le marché africain qui dispose d’un fort potentiel. C’est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles la plupart des prétendants à son tour de table se sont lancés dans la course.

L’assemblée générale de Vivendi est attendue dans les prochains jours. A l’issue de cette rencontre, le groupe français devrait, en principe, dévoiler le nom du nouvel acquéreur de ses parts dans le capital du leader marocain des télécoms.

Qui sera donc le prochain actionnaire majoritaire de Maroc Telecom : Ooredoo, Etisalat ou MTN ? Certains analystes estiment que MTN, ayant une certaine maitrise du marché nord-africain grâce à sa présence au Soudan, a des chances sur le marché marocain. Mais son entrée tardive dans la course ne pourrait-elle pas lui porter préjudice? Par ailleurs, Rabat qui est de plus en plus lié aux pays du Golfe et qui a bouclé avec eux un emprunt obligataire émis en décembre dernier, pourrait stratégiquement pencher en faveur de Ooredoo ou encore Etisalat.

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