1/ il ne faut pas se tromper de combat. Je rappelle que je n’ai rien contre Mr Benhima en tant que personne, je m’adresse à lui en tant que président de la RAM et à ce titre capable d’engager les actions nécessaires pour une bonne prise en charge des personnes à mobilité réduite.
2/ Je n’appelle pas à un boycott de la RAM. Bien au contraire en ces temps de crise, je pense qu’il faut soutenir plus que jamais la compagnie nationale et préserver les emplois de ceux qui y travaillent. Par contre en tant que clients (handicapés ou pas) nous sommes en droit d’exiger une meilleure qualité de service.
3/ Avant d’intenter une action en justice, il y a d’autres recours à explorer. L’AMH que je représente et moi-même sommes plutôt dans une optique d’ouverture et de co-construction : ainsi que je l’ai écrit dans ma dernière lettre, nous sommes tout à fait disposés à nous associer à une démarche favorisant la qualité de service en apportant notre expertise sur ce sujet. Je rappelle qu’il y a quelques années nous avions mis en place un programme de formation pour le personnel d’assistance, qui a été interrompu pour je ne sais quelle raison. Je suggère aussi d’élaborer une charte de la qualité en impliquant les usagers de l’aéroport et des associations qui représentent les personnes en situation de handicap.
4/ Quelques mots sur le personnel d’assistance. Ils travaillent comme vous l’imaginez dans des conditions difficiles. Mais ils gardent le sourire même lorsque les passagers mécontents déversent sur eux toute leur colère. Ils méritent de recevoir une formation adéquate et d’être bien considérés et respectés. Je leur envoie toute ma gratitude.
4/ enfin je tiens vous remercier de votre soutien. Parfois, il est nécessaire dans certaines situations de maintenir la pression. Je le regrette car une bonne discussion autour d’une table permettrait à mon sens de faire avancer les choses beaucoup plus rapidement.
Ci-joint, la lettre adressée à Monsieur Benhima.