L’Index of Economic Freedom [Indice de liberté économique] est le classement qui mesure la liberté économique dans le monde. Sur 177 pays classés en 2013, le Maroc arrive à la 90ème position devançant la Tunisie [107ème] et l’Algérie [145ème] . La Chine coiffe tous les autres pays, avec Hong Kong en tête du classement, suivi de Singapour et de l’Australie. Le Canada est sixième, tandis que Les Etats-Unis arrivent au 10ème rang et le Royaume-Uni est 14ème. La France quant à elle se contente de la 62ème entre la Thaïlande et le Rwanda.
Le royaume chérifien est mieux loti que ses voisins tunisien et algérien, mais il est en recul par rapport à 2012 où il arrivait à la 87ème position : les dépenses publiques en cause. Le score du Maroc «est de 0,6 point de moins que l'an dernier, avec des baisses importantes dans la maîtrise des dépenses publiques et de la liberté du commerce qui l'emportent sur les gains de la liberté d'investissement et de la liberté du travail», justifie le rapport. De plus, les déficits budgétaires qui se poursuivent, la dette publique supérieure à 50% du PIB ainsi que la corruption généralisée et l’inefficacité du système judiciaire à faire face au fléau, représentent des obstacles au développement, selon le rapport.
Dans la zone MENA, le Bahreïn l’emporte
Une fois de plus, le Bahreïn se profile comme étant le pays offrant le plus de liberté économique dans la région MENA [Middle East and North Africa], tandis que le Maroc en est le 7ème sur 15 pays. En 12ème position dans le classement mondiale, le Bahreïn est le seul pays Mena à figurer dans le top 20 du classement mondial. Le Qatar arrive au 23ème et l’Arabie Saoudite se positionne au 82ème rang.
L’indice de liberté économique a été créé en 1995 par la Heritage Foundation et le Wall Street Journal. Sa publication a lieu chaque année par les deux entités. Le rapport 2013 couvre 185 pays et en classe 177 sur base de dix facteurs spécifiques de liberté économique : le commerce, le commerce international, la fiscalité, la taille du secteur public, la monnaie, l’investissement, la finance, les droits de propriété, la corruption et la liberté du travail. L’estimation de ces dix libertés offre une description empirique du degré de liberté économique d’un pays.
Le recul du Maroc dans ce classement, ainsi que les critiques sur la liberté économique dans le pays, devrait davantage interpeller les autorités au risque d’effrayer les investisseurs étrangers si bien accueillis dans le royaume.