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Grand Angle

Maroc : « Un pays qui laisse ses enfants mourir de froid ne mérite pas d’être un Etat ! »

Ce ne sont pas les -5 degrès qu’il fait actuellement à Imilchil dans l’Atlas, qui vont empêcher Mounir Kejji, de s’enquérir de la situation des villageois des douars enclavés de la montagne. Le militant amazigh appelle le gouvernement à lancer au plus vite des projets d’infrastructure, pour permettre aux populations locales d’avoir mieux accès aux hôpitaux et éviter que des enfants ne meurent de froid chaque hiver.

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Le 24 décembre dernier, l’AFP annonçait qu’un bébé, prénommé Habiba Amelou, âgée de 40 jours seulement, était mort de froid dans le petit village de Tamoult situé à une quinzaine de kilomètres de celui d’Angfou perché à 1600 mètres d’altitude dans le Haut Atlas. Quelques heures seulement après la publication de cette dépêche, le ministère de l’Intérieur répliquait en démentant catégoriquement, dans un communiqué, que le décès du bébé était dû à la vague de froid. D'après lui, "le décès était naturel consécutivement à une maladie de courte durée".

L’intérieur qui s’exprime sur…une maladie !

«C’est déjà une bonne chose que le ministère de l’Intérieur reconnaisse la mort de Habiba ! Ils avaient démenti la mort de 5 bébés auparavant», lance Mounir Kejji, militant amazigh qui se bat pour le désenclavement des villages du Haut Atlas. Actuellement à Imilchil, Mounir Kejji a rencontré la semaine dernière les parents du bébé décédé qui lui ont expliqué que Habiba avait été prise d’une toux aigüe et vomissait du sang après avoir attrapé froid.

Néanmoins, il y a une chose que Mounir ne comprend pas : «Si le ministère de l’Intérieur reconnait qu’il s’agit là d’une maladie, ce n’est pas au rôle de ce ministère de communiquer mais plutôt celui du ministère de la Santé !», estime-t-il. «Et puis s’il s’agit d’une maladie, quelle est-elle ? Qu’on nous dise son nom !», poursuit-il rappelant que les villageois ont difficilement accès aux médicaments et aux hôpitaux les plus proches. Il raconte, par exemple, que l’été dernier, des dizaines de femmes enceintes de ces villages reculés ont été obligées de faire plus de 200 kilomètres pour pouvoir accoucher dans des hôpitaux à Khénifra.

Un tourisme à développer dans les régions

Pourtant le ministre de la Santé El Hossein El Wardi était en visite il y a quelques jours dans la région, pour rendre visite aux populations d’une quarantaine de douars perdus dans les montagnes. Mounir souligne qu’après son passage, les dispensaires de certains villages ont fait le plein de médicaments. Une caravane médicale est également prévue à partir du 3 janvier prochain et bénéficiera à plus de 2000 personnes. Mais qu’en sera-t-il de l’hiver prochain lorsque ces dispensaires se seront vidés de leurs médicaments ? «Ce dont ces villages ont besoin est d’un plan d’urgence pour créer des infrastructures pour désenclaver ces villages et permettre aux villageois de circuler et pouvoir avoir accès aux dispensaires et aux hôpitaux pour se faire soigner. Chaque hiver, on fait face au même scénario et cela doit cesser. Un pays qui laisse ses petits enfants mourir de froid ne mérite pas d’être un Etat», lâche-t-il.

Lui, appelle tous les départements ministériels, y compris celui de l’équipement et du transport ainsi que celui du tourisme à conjuguer leurs efforts pour éviter que des Marocains ne meurent à cause du froid. «La région ici est magnifique et le tourisme peut aider à drainer de l’argent qui pourra être investi dans ces villages et permettra également de créer des emplois. Chose qui est impossible tant qu’il n’y a pas de route ou d’hôpitaux», conclut-il. Il tient à souligner, néanmoins, que sous l’ère Ghellab, ancien ministre de l’Equipement et des Transports, une route, aujourd’hui praticable, avait été crée pour mieux relier Angfou à Imilchil.

Vous me dégoutez!!!
Auteur : téRIFiant
Date : le 26 décembre 2012 à 19h39
Vous parlez de ses honorable gens en les pointant du doigt en disant "ses berbères" comme si se sont des parasites et qu'ils n'ont rien a faire dans ce pays comme des étrangers!!! Et c'est vrai ils soy étrangers chez eux dans leurs propre pays!!! Sa parle de largage d'aide comme si on était au Darfour en guerre civile. Ces gens la sont chez eux et depuis la nuit des temps. Vous me dégoutez. Alors quand il s'agit de subsaheriens la tout le monde s'indigne!!! Si j'étais au pouvoirs j'aurais foutu dehors tout ses traitres et leurs partisans avec eux, je vous expulse tous en Afrique noir bande de lâches!!!
Republique bananiere
Auteur : yasminejm
Date : le 26 décembre 2012 à 19h23
Voila ou l`on est rendu,a chaque fois,qu`il ya un probleme, on parle de tourisme comme LA solution.
ce qui nous fait rendre de plus en plus dependants.
Des vetements chauds,construire des routes,instruire,agir au lieu de compter sur le tourisme.
Pourtant pas difficile !
Auteur : abdo447
Date : le 26 décembre 2012 à 18h59
L'armée marocaine aurait pu organiser des opérations de largage de vêtements d'hivers ( Gants, Bonnet , Écharpes , Sac de couchage comme ceux utilisé par les Skieurs ) ça parait simple comme aide mais précieux pour aider ces habitants livrés à Eux-même dans un Pays IMPITOYABLE avec les faibles.
nous sommes coupables
Auteur : one man 92
Date : le 26 décembre 2012 à 17h59
et la société civile elle peut rien faire.? en france il y a le secours catholique, il ya les réstaurants du coeur, émaus...etc
nous sommes aussi coupable que le makhzen par notre indifférence, chacun pour soi, auccune solidarité entre nous
notre religion nous oblige à venir en aide au plus pauvres d'entre nous.
Un titre à la mesure de la gravité de cette situation
Auteur : khalidovic2012
Date : le 26 décembre 2012 à 17h25
il faut mettre ce genre de titre choc pour secouer l'opinion publique, et dénoncer des injustices qui n'ont plus le droit d'exister de nos jours,

merci pour cet article
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