Menu

Breve

Artisan du FICAM, Mohamed Beyoud primé au Paris international animation film festival (PIAFF)

Publié
Mohamed Beyoud, directeur artistique du FICAM / Ph. Hassan Hmimidi
Temps de lecture: 2'

Le Paris international animation film festival (PIAFF) a décerné le prix Giannalberto Bendazzi de cette année à Mohamed Beyoud, pour ses efforts à mettre en avant la création animée et à la faire émergerdans son pays, en sa qualité de directeur artistique du Festival international du cinéma d’animation de Meknès (FICAM), organisé au Maroc avec le soutien de la Fondation Aïcha et de l’Institut français de Meknès. Annoncée ce mardi 16 janvier, cette distinction a été décidée par un jury constitué des quatre membres de l’équipe du PIAFF, des deux premiers gagnants de ce prix, ainsi que de la réalisatrice Florentine Grelier.

«Nous avons choisi de rendre hommage à un homme qui croit profondément en l’importance de cette transmission et qui, depuis 23 ans, œuvre pour faire rayonner le cinéma d’animation mondial auprès d’un large public, s’attachant aussi bien à proposer les films contemporains les plus emblématiques qu’un cinéma plus ancien ou plus confidentiel», a annoncé le festival. «Pensant l’animation comme un art sans frontières, et donc destiné à tous, Mohamed Beyoud a fait du FICAM, dont il est le directeur artistique depuis 23 ans, l’un des grands rendez-vous mondiaux de l’animation», a ajouté la même source.

«On sait l’importance constante des festivals pour mettre en lumière le cinéma en général et l’animation en particulier. C’est grâce à eux que de nouveaux cinéastes talentueux sont découverts chaque année, que des films d’auteur exigeants et souvent indépendants trouvent leur public, et que de nouvelles générations de spectateurs aiguisent leur regard et leur esprit critique», souligne-t-on encore. Dans ce sens, le FICAM «propose une programmation qui mélange les contenus et refuse les distinctions entre les styles ou les genres, mettant à égalité toutes les formes d’animation», rappelle le PIAFF.

Ce dernier note, par ailleurs, que dès les premières éditions du FICAM, ce rendez-vous annuel «a accueilli des personnalités de l’animation du continent africain tels que Mustapha Alassane ou Jean-Michel Kibushi». «La réalisatrice Sofia El Khyari y a présenté plusieurs courts métrages et une exposition. D’année en année, s’est renforcée la volonté de ne pas seulement montrer des films, mais de faire naître des vocations, d’encourager des carrières et d’accompagner des projets. Un désir qui s’est concrétisé avec la création de la résidence francophone du festival, permettant de mettre en lumière toute une nouvelle génération de cinéastes», indique le PIAFF.

Dans ce sens, le PIAFF a salué «le travail acharné» de Mohamed Beyoud, ainsi que sa passion ayant permis d’assister aujourd’hui à une émergence de l’animation au Maroc, «à la fois à travers l’émergence de cinéastes indépendant.es et d’une industrie représentée aujourd’hui par plusieurs studios et des productions locales de séries destinées aux chaînes de télévisions nationales».

Mohamed Beyoud est «bien évidemment partie prenante de ces mutations en participant à de nombreuses conférences et comités, et à une réflexion globale sur les manières de mieux produire et promouvoir le cinéma d’animation, mais aussi en œuvrant de manière très concrète pour le cinéma de manière générale, comme il l’a fait en se battant avec ténacité pour redonner vie à la magnifique salle de cinéma Caméra à Meknès», souigne le PIAFF.

Ce dernier note enfin que «rares sont les gens qui par leur travail ont autant contribué au développement du cinéma d’animation à l’échelle d’un pays - et d’un continent».

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com