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Maroc : Le chorégraphe et danseur étoile Lahcen Zinoun tire sa révérence

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Le chorégraphe, ancien danseur étoile, réalisateur et écrivain marocain Lahcen Zinoun est décédé, ce mardi 16 janvier à Casablanca, après plusieurs jours d’hospitalisation pour hémorragie cérébrale. Connu pour avoir fait partie du Ballet royal de Wallonie, il est décédé à l’âge de 80 ans, léguant un héritage multidisciplinaire, à la croisée des expressions artistiques puisées autant dans le patrimoine national qu’universel.

Né en 1944 à Casablanca, Lahcen Zinoun a fait ses premiers pas dans la danse au conservatoire municipal de sa ville natale. Il y reçoit le premier prix de danse en 1964, avant de briller à l’internationale avec la Troupe de ballet classique de Belgique. Dans son parcours artistique, il est connu également pour avoir collaboré avec les chorégraphes Peter Van Dyck, Georges Lefèvre, André Leclair, Hanna Voos, Jeanne Brabant et Jeannine Charrat, entre autres.

Depuis 1978, Lahcen Zinoun s’est lancé dans la création de ses propres spectacles de danse. Avec son épouse, Michelle Barette, il crée une école de danse et une compagnie, «le Ballet-Théâtre Zinoun» dont sont issus de nombreux danseurs parmi lesquels se distinguent leurs fils, Jaïs, lauréat du premier prix de Lausanne en 1988 et soliste au San Francisco Ballet, et Chems-Eddine, danseur au Ballet Royal des Flandres à Anvers puis au Ballet du Nord en France.

En 1993, Lahcen Zinoun crée le Ballet «Isli-Tislit» qui tourne au Maroc (Casablanca, Rabat et Marrakech) dans le cadre du huitième congrès International contre le SIDA, puis «Adonis» en 1997, avec lequel il se produit au Maroc, à Abidjan (Côte d’Ivoire) et à Lisbonne (Portugal) pour la journée du Maroc à l’exposition universelle. Ses spectacles sont programmés également à New-York (Etats-Unis).

En 1999, le chorégraphe crée le Festival international de danse contemporaine de casablanca. Par ailleurs, il participe et chorégraphie les scènes de plusieurs films, comme «La Dernière tentation du Christ» de Martin Scorsese et «Un thé au Sahara» de Bernardo Bertolucci. Depuis, dans le septième art, au Maroc comme ailleurs, le défunt a multiplié les collaborations dans le cadre de films longs : Les beaux jours de Shéhérazade de Mostapha Derkaoui, L’ombre du Pharaon de Souhail Ben Berka, Joseph de Robert Young, Moïse de Roger Young, Les larmes du regret de Hassan Moufti, Femme et femme de Saad Chraïbi, Titre provisoire de Mostapha Derkaoui, Mona Saber de Abdelhai Laraki, Jouhara de Saad Chraibï…

Derrière la caméra, Lahcen Zinoun a réalisé son premier court-métrage pour le spectacle «Flagrant Délire» en 1990, présenté au Maroc, à Rotterdam et à Breda pour la semaine culturelle du Maroc aux Pays-Bas et à Paris pour l’année du Maroc en France. Il a signé ensuite trois autres films courts : «Assamt» (2001), «Piano» (2002), et «Faux-pas» (2003). Son premier long-métrage, «La Beauté éparpillée» (Oud l’ward), est sorti en 2007, suivi de «Femme écrite» en 2012.

En juin dernier, Lahcen Zinoun a participé à l’une de ses dernières activités publiques. A l’initiative du Cercle des Lauréats de Belgique (CLB), il a présenté une réédition spéciale de son livre autobiographique, «Le rêve interdit», en marge du Salon international de l’édition et du livre (SIEL 2023) tenu à Rabat. Son ouvrage est paru en arabe et en français.

Lahcen Zinoun est distingué Chevalier de l’ordre des Rois Belges Léopold, membre fondateur et membre du bureau du réseau International de danse du bassin méditerranéen (DBM) pour soutenir les actions novatrices de l’art de la danse.

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