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Grand Angle

L’«influence» du Maroc au Parlement d’Amérique centrale préoccupe en Espagne

L’«influence» du Maroc au Parlement d’Amérique centrale préoccupe en Espagne. Certaines parties redoutent que les pays de la région adhèrent à la «version» du Maroc sur l’«occupation de Ceuta et Melilla» par l'Espagne.

Publié
Archive / Ph. MAP
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Certains milieux espagnols, proches de la droite, mettent en garde leur gouvernement contre une éventuelle expansion de l’influence du Maroc au Parlement d’Amérique centrale (PARLACEN, selon son acronyme en castillan) au détriment de l’Espagne. Aux côtés de la Chine, le Maroc renforce ses positions au sein de l’institution législative régionale qui réunit les représentants du Guatemala, Salvadore, Honduras, Nicaragua, République Dominicaine et Panama.

Depuis janvier dernier, le royaume est membre observateur permanent au sein des organes PARLACEN. «En revanche, l'Espagne, ayant un lien naturel avec la région, n'a pas voulu ou n'a pu être admise comme observateur permanent dans cet organisme d'intégration régionale», déplore El Debate.

«Pour la version marocaine de "l’occupation espagnole" de Ceuta et Melilla, il est probablement utile d’avoir des alliés dans les pays où la gauche hispano-américaine accumule des ressentiments contre l’Espagne à cause de son "passé colonial". Quel que soit l'intérêt particulier de Rabat pour la région, il est clair que Madrid a besoin de toute urgence d'une politique étrangère affirmée et efficace en Amérique centrale», écrit la même source.

Après le départ de Gloria Florez, le Maroc renoue avec le Parlement andin

Sur la question du Sahara, le PARLACEN défend une solution qui favorise la «coexistence» entre les parties. Une position équilibrée entre d'un côté les pays qui reconnaissent la «République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD)», Honduras, Nicaragua et Pnama, et les autres, le Guatemala, Salvadore et République Dominicaine, qui appuient la souveraineté du Maroc sur le territoire.

Pour rappel, en mai dernier, une délégation de ce Parlement d’Amérique centrale, conduite par son président, Acevido Cerrud Amado, a effectué une visite au Maroc et eu des entretiens avec le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami.

Outre le PARLACEN, El Debate a oublié de mentionner que les nouvelles en provenance du Parlement andin sont aussi en faveur du Maroc. La sénatrice colombienne, Gloria Florez, proche de l’Algérie et du Polisario, a cédé les commandes de cette institution législative à la députée équatorienne, Cristina Eugenia Reyes Hidalgo, pour la période de juillet 2023 à juillet 2024.

S’inscrivant en faux contre la politique anti-Maroc menée par sa prédécesseure, Mme. Reyes a loué la place du Maroc et son rôle dans le raffermissement de la coopération Sud-Sud. Des propos qu’elle a exprimés lors d’une réunion avec des parlementaires marocains, tenue le 26 août à Bogota en Colombie.

Le Parlement marocain et le Parlement Andin ont signé un mémorandum d’entente, en juillet 2018 à la Chambre des conseillers. Depuis, le Parlement marocain a obtenu le statut de partenaire avancé auprès de cette institution législative.

Le Parlement andin, fondé en 1979, compte 25 membres élus à raison de 5 membres par pays (Bolivie, Colombie, Equateur, Pérou et Chili), œuvre pour l’harmonisation des législations et l’accélération de l’intégration des pays de cette communauté.

Article modifié le 28/08/2023 à 22h33

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