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Grand Angle

Maroc : Urbatlas, filiale d’Addoha prive toujours des MRE de leur appartement à Saïdia

Alors qu’il a fallu 2 ans et 2 mois seulement aux Français pour construire la Tour Eiffel, Urbatlas, filiale d’Addoha peine toujours, après 8 ans de retard, à livrer à des centaines de familles marocaines leurs appartements achetés dans les Jardins de Moulouya à Saïdia. Leur rêve d’avoir un logement près de la mer s’est transformé en un véritable cauchemar qui se poursuit encore aujourd’hui. Aucun des 2100 logements n’a été livrés à ses acheteurs. Les membres de l’association ACIA continuent de se battre sans relâche pour être livrés au plus vite, des livraisons prévues désormais pour 2013.

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Photo prise sur le chantier des Jardins Moulouya par l'un des adhérents d'Acia l'été dernier. Mohamed El Halfa compare ce projet immobilier à un village fantôme.
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Au bout du rouleau. Et pas encore au bout du chemin. C’est le calvaire que vivent actuellement des centaines de familles au Maroc et MRE ayant acheté un appartement dans les Jardins Moulouya à Saïdia, un projet initié par Urbatlas, filiale d’Addoha, accusant un retard de près de 8 ans.

Des enfants grandissent sans profiter de leur logement

Au jour d’aujourd’hui pas un seul Marocain n’a encore été livré et n'a pu profiter de son appartement à Saïdia, surnommée la petite perle bleue. Invraisemblable. Totalement absurde. «Il faut 8 ans à ce groupe pour loger une famille. Mais ce n’est plus du social, on est dans l’anti-social, c’est un abus de faiblesse. C’est quand même grave !», lance avec fureur Mohamed El Halfa, porte parole d’ACIA, Association Citoyens d'Ici et d'Ailleurs, représentant les intérêts des acheteurs marocains lésés dans ce dossier interminable que suit depuis des mois Yabiladi.

Pourtant l’association avait rencontré en juillet dernier au Maroc, Anas Sefrioui, le PDG d’Addoha en personne, et le reste du management des filiales du groupe à Casablanca pour discuter des retards de ces appartements. Le PDG avait fait part à l’association des difficultés financières que le groupe traversait avec ses partenaires notamment Urbatlas, la société initiatrice de ce programme, et de sa maison mère GFM [General Firm of Morocco] (anciennement appelée Fadesa Maroc). Anas Sefrioui leur avait également appris que le groupe avait réussi à débloquer un budget de 70 millions de dirhams pour reprendre les travaux à Saïdia, dont un prêt bancaire de 50 millions DH.

Une rencontre qui avait redonné espoir aux représentants de l’association qui rentraient en France, néanmoins avec un nouveau calendrier de livraison sous le bras. Calendrier qui ne sera jamais respecté. Normalement des centaines de familles auraient dû avoir les clés de leur appartement fin juillet et également fin octobre dernier. Mais rien. Toujours pas d’appartement à ouvrir.

Demain, après-demain… après y a rien !

Néanmoins les déplacements et visites d’Acia entre le Maroc et la France se poursuivent. Au ramadan dernier, Mohamed El Halfa et d’autres membres font une visite non-officielle sur le chantier. Derrière les promesses du groupe de livrer, la réalité est bien là. Les travaux n’avancent pas d’un pouce. «On a rencontré les représentants du groupe à Paris en octobre dernier et ils nous ont dit qu’ils ont fait un choix de livrer en priorité certaines tranches, les plus abouties. Ils nous ont expliqué aussi que des sociétés sur le chantier vont changer. On passe des problèmes financiers à des problèmes administratifs !», poursuit-il. Après cette rencontre, ACIA se retrouve une nouvelle fois avec un nouveau calendrier de livraison entre les mains. Urbatlas, filiale d’Addoha parle désormais de livrer certains appartements dès mars 2013.

«On ne croit plus en leur promesse. On est fatigué moralement et physiquement. Notre rêve d’avoir un logement au Maroc s’est transformé en un véritable cauchemar. Plus de 2000 personnes ont acheté un appartement à Saïdia. Vous allez quand même pas me faire croire que le ministre de tutelle, de la justice et les autorités marocaines ne sont pas au courant de ce que l’on vit. Ils doivent intervenir !» s’exclame-t-il appelant le gouvernement à prendre ses responsabilités.

Procédure judiciaire toujours envisageable

Malgré ce calvaire vécu depuis toutes ces années, Mohamed veut faire les choses bien, proprement et dignement. «Je suis fier d’être Marocain et je ne veux pas porter plainte contre le Maroc. On est des citoyens marocains quand même ! C’est aux autorités marocaines d’intervenir. Ce qu’on va faire c’est attendre la fin de la trêve (cf notre article) prévue fin décembre et c’est à partir de là qu’on prendra des actions. On a su attendre 8 ans, on attendra un mois de plus. Une procédure judiciaire avec Maître Barousse (cf notre article) n’est pas à négliger.» envisage-t-il.

Pourtant, tous les membres de l’association ne semblent pas d’accord avec la manière dont est géré le dossier. Mohamed confie que des membres souhaiteraient mener des actions plus virulentes comme manifester devant le siège du groupe à Paris ou lors de salons immobiliers pour montrer leur colère. D’autres ont tout simplement abandonné le navire, fatigués de voir que les choses ne se résolvaient pas. Quatre membres de l’association ont demandé à Urbatlas, filiale d'Addoha, de récupérer les avances versées il y a 8 ans lors de l’achat de leur appartement dont ils n’auront jamais vu la couleur.

De son côté, Yabiladi a souhaité également donné la parole au groupe Addoha pour tenter de comprendre pourquoi aucun appartement n’a encore été livré. Après plusieurs appels et mails envoyés à la responsable communication, personne n'est revenu vers nous aujourd'hui.

Privés d’appart….et de télé !

Comme un malheur n’arrive jamais seul, en plus de ne pas voir la couleur de leur appartement à Saïdia, les médias marocains font la sourde oreille.

L’été dernier, une journaliste de 2M prévoit de faire un reportage sur la situation des ces Marocains lésés et propose à ACIA de les suivre lors d’une visite sur le chantier. « Mais à la dernière minute, 2M s’est désisté à la veille de notre rencontre. La raison invoquée : problème de logistique. Aujourd’hui on les attend toujours. Apparemment leur problème logistique n’a toujours pas été résolu depuis ! » lance ironiquement Mohamed. « La chaîne M6 a fait un reportage sur notre situation. Le Parisien aussi. RMC nous a interviewés. C’est tout de même incroyable que ce soit des médias français qui s’intéressent à des problèmes concernant les Marocains. Hormis Yabiladi, aucun média marocain ne parle de ces retards de livraison de plus de 2000 logements !», conclut-il.

POURQUOI CE SILENCE DES MEDIAS MAROCAINS
Auteur : LE MEDIATEUR %
Date : le 24 novembre 2012 à 15h53
Curieux d'apprendre que des médias français s’intéressent aux calvaires de citoyens marocains dans un scandale immobilier qui se passe au Maroc alors que la presse marocaine écrite et audiovisuelle n'a fait aucun écho de cette affaire. le jour où des journalistes de la chaine Télé 2M allait faire un reportage d’enquête sur cette affaire, la rédaction et probablement la direction de 2M a annulé cette mission pour des raisons de logistiques alors qu'on devine très bien que c'est une censure pure et simple qui vient d'en haut. Elle est où la liberté de la presse quand les droits des citoyens marocains sont bafoués?
On s'interroge ici en Europe de la Crédibilité des journalistes marocains et de l’existence même d'une déontologie qui régit leur profession
Yabiladi est une exception dans le paysage journalistique marocain qui malheureusement ne confirme pas la règle.
Bien à vous
Non droit!!
Auteur : aswatfree
Date : le 24 novembre 2012 à 15h32
Malheuresement il n'ya personne qui defend les interets des consomateurs.
Le ministere doit ce pencher sur la question car les promoteurs font ce qu'ils veulent surtout Adhoha qui se croit au dessous de la loi,la plupart de ces clients sont mecontent.
Les MRE doivent boycote le salon de l'mmobilie qui s'organise dans plusieurs ville europeanne.

CORRUPTION QUAND TU NOUS TIENS !
Auteur : last_viper
Date : le 24 novembre 2012 à 13h58
Le jour ou le Maroc sera sans corruption, on verra venir nos biens. Pour l'instant, les voleurs sont toujours là! N'oubliez pas qu'ils ont demandé un dessous de table pour pouvoir faire l'achat. Comment vous voulez avancer avec un pays totalement pris dans la corruption. Rien que pour demander un papier, vous devez payer un bakchiche. Je ne sait pas si un jour, on récupérera nos biens et même si un jour, on arrive a les avoir, on aura des problèmes de construction. La projet Saidia méditerranea est un désastre, les hôtels sont délabrés, les routes tombent en miette, beaucoup de touristes critique cette zone. C'est un echec! Le groupe ADDOHA n'est pas sérieux! Je suis vraiment décu.
Dernière modification le 24/11/2012 13:59
Les MRE,malgrè tant d'années dans des pays démocratiques croient toujours à BABA ACHOURA.
Auteur : Chibani2
Date : le 24 novembre 2012 à 12h27



ADDOHA,ATTIJARIWAFABANK,Al OMRANE,SNI,HOLDING,AL OULA,2M = UN SEUL PRÉDATEUR ( wa7daho la charika lah),cherchez l'énigme et ne soyez pas dupes ni le dindon de la farce.
LES MRE SONT DES PIGEONS
Auteur : JUSTICE2012
Date : le 24 novembre 2012 à 12h03
Les MRE sont des vrais pigeons, ces Marocains qui sont très attachés et dévoués à leur pays d'origine, qui se sacrifient pour améliorer le quotidien de ceux qui sont restés au bled et participer au développement de leur patrie. Avec la crise économique en Europe sont les premiers touchés: chômage, dépression, maladie, précarité et malgré ça ils constituent une source importante de devise pour le royaume. En 2011, leurs transferts ont grimpés de 7,3%. Tous ces transferts permettent d’accroitre la consommation intérieure et ont une incidence à la fois directe et indirecte sur l’emploi.
On continue à profiter de ces Marocains, à les ponctionner jusqu'au dernier centime, l'affaire de ces victimes de Saidia n'est qu'une partie émergée de l’iceberg.
Écouter et ménager ces MRE au Maroc ne serait que JUSTICE ?
Dernière modification le 24/11/2012 12:29
Emission spécial MRE
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