«Le Maroc œuvre pour attirer un deuxième grand constructeur automobile, après l'implantation du groupe Renault-Nissan à Melloussa (Tanger), qui a eu un impact bénéfique sur le développement de l'industrie automobile», a annoncé, jeudi, à Tanger, Abdelkader Amara, ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, lors de son intervention au 3e Forum Automotive Meetings Tanger-Med rapportée par la MAP.
Plusieurs groupes intéressés
Selon le ministre marocain, «plusieurs groupes internationaux s'intéressent au Maroc en tant que plate-forme industrielle prometteuse et sont short-listés par le ministère». «Ces groupes sont séduits par la position stratégique du Maroc et son ouverture sur les marchés internationaux, la disponibilité de compétences humaines de qualité et sa stabilité politique», a assuré Abdelkader Amara.
Et de poursuivre que «l'installation dans les prochaines années d'un deuxième constructeur mondial permettra de donner plus de visibilité au secteur automobile et soutenir sa croissance, tout en allégeant la pression sur Renault et en offrant de nouveaux horizons pour les entreprises du secteur». Le ministre n’a pas donné, toutefois, plus de précisions sur les groupes intéressés. Mais selon les bruits qui courent, il pourrait s’agir de Volkswagen ou Hyundai
Hyundai ou Volkswagen ?
A en croire le magazine économique français L’Usine Nouvelle, Volkswagen serait, en effet, parmi les premiers intéressés. Le constructeur allemand, qui vient d’ailleurs de revoir son budget d’investissement pour les cinq prochaines années à la hausse, atteignant ainsi les 70 milliards d’euros, aurait d’ores et déjà entrepris les démarches nécessaires pour son implantation au royaume. Une information relayée également, en juillet dernier, par la presse algérienne qui soulignait que Volkswagen prévoyait initialement d’ouvrir son usine en Algérie. La firme coréenne Hyundai figurerait également parmi les constructeurs automobiles séduits par le royaume.
Pour Hakim Abdelmoumen, président de l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (Amica), interrogé par la MAP, l’intérêt porté par les constructeurs automobiles au Maroc est tout à fait logique. «Le Maroc se positionne comme un hub de première importance au sud de la Méditerranée tirant profit de sa position géographique et sa proximité avec l'Europe et parvient ainsi à développer tout un tissu d'entreprises de sous-traitance, d'équipementiers et de services dédiés au secteur, qui constituent en eux-mêmes un relais pour attirer d'autres grands constructeurs mondiaux», a-t-il affirmé.
En tout cas, pour le Français Renault, qui avait inauguré son usine marocaine en février 2012, les choses sont plutôt en bonne voie. Pour 2013, le groupe prévoit de porter la capacité de production de cette usine à quelques 300 000 véhicules par an.