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Grand Angle

Banque Mondiale : Les transferts d’argent de la diaspora maghrébine augmentent

Malgré la crise économique mondiale, la montée du chômage ou le ralentissement de la croissance mondiale, les travailleurs émigrés n’oublient pas leur pays d’origine et continuent d’envoyer de l’argent à leur famille, souligne un nouveau rapport de la Banque Mondiale. L’Afrique du Nord et le Moyen-Orient est l’une des régions au monde qui voit ces transferts d’argent augmenter.

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En 2012, les travailleurs émigrants du monde ont envoyé à leurs familles restées au pays d'origine près de 406 milliards de dollars.
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Avec ses 70 milliards de dollars d’argent transféré en 2012 par ses travailleurs émigrés vivant dans le monde, l’Inde est le premier pays au monde à recevoir le plus d’argent de sa diaspora. C’est ce que révèle la Banque Mondiale dans son dernier rapport publié sur son site internet mardi 20 novembre.

Egypte et Liban, les 2 pays arabes du top-10

Vient en seconde position dans ce top-10 la Chine avec un montant de 66 milliards de dollars, suivie des Philippines et de Mexico à égalité avec 24 milliards de dollars, le Nigéria avec 21 milliards de dollars, l’Egypte avec 18 milliards de dollars, le Pakistan et le Bangladesh à égalité avec 14 milliards de dollars, le Vietnam avec 9 milliards de dollars et le Liban avec 7 milliards de dollars.

Et le Maroc, à quelle place se trouve-t-il dans le classement mondial ? «Nous n’avons pas de classement précis pour le Maroc», nous a répondu ce matin Indira Chand, responsable communication de la Banque Mondiale à Washington. Il faudra donc se contenter des traditionnels chiffres de l’Office des changes que l’Economiste rappelle dans son édition d’aujourd’hui. Les transferts des MRE, principales sources de devises du pays, ont atteint près de 43 milliards de dirhams (environ 5 milliards de dollars) à fin septembre, en baisse de 3.3% par rapport à la même période de l’année dernière.

406 milliards de dollars transférés dans le monde

Au total, le montant de l’argent que les travailleurs étrangers ont envoyé vers leur pays d’origine, pays en développement, a atteint les 406 milliards de dollars. Malgré la conjoncture économique et la montée du chômage, ce montant est en hausse de 6.5% par rapport à 2011. Il continuera d’augmenter dans les années à venir, prévoit l’institution. En 2013, ces envois d’argent devraient augmenter de 8%, de 10% en 2014, 10.7 en 2015 pour atteindre les 534 milliards de dollars. Malgré la crise financière qui a frappé les pays dans lesquels travaillent les migrants, ces envois d’argent persistent. La Banque Mondiale souligne que ces envois d’argent auraien pu être encore plus importants si elle avait une idée précise du montant des envois d’argent clandestins et informels.

Les frais de transfert d’argent encore trop chers

Cependant, certaines régions du monde ont ressenti, plus que d'autres, les effets de cette crise. C’est le cas de l’Afrique Subsaharienne, l’Europe et l’Asie Centrale. Les migrants travaillant dans les pays à revenus élevés et originaires de ces pays ont envoyé moins d’argent. En revanche, les envois continuent de progresser vers l’Asie du Sud, l’Afrique du nord, le Moyen-Orient, l’Asie de l’est et les régions pacifiques. En 2012, le rapport prévoit pour la région MENA un total de 47 milliards de dollars, soit une augmentation de 8.4% par rapport à 2011. Là encore, impossible d’avoir plus d’information sur chacun des pays du Maghreb.

Enfin, la Banque Mondiale précise que ses travailleurs émigrés pourraient envoyer en encore plus d’argent vers leur pays d’origine, s’ils ne rencontraient pas un frein de poids : les coûts élevés de ces transferts d’argent vers les pays en développement. L’Afrique Subsaharienne est la région vers laquelle les transferts d’argent coûtent le plus cher, avec 12.4% du montant transféré soit le double des coûts vers l’Asie du Sud, par exemple. La Russie est le pays vers lequel il est moins cher d’envoyer de l’argent avec seulement 2% du montant transféré. En moyenne à l’échelle mondiale, les frais de transferts d’argent tourne autour des 9%. La Banque Mondiale, souhaiterait quant à elle que ce taux tourne autour des 5% d’ici à 2014.

Et contentez-vous de nous envoyer VOTRE FRIC,appel solennel de SIDNA.
Auteur : pouic2011
Date : le 24 novembre 2012 à 13h12
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Les quelques dizaines de pseudo cadres marocains résidant à l'étranger, qui se présentent comme les grands défenseurs des Marocains du monde et qui n'arrêtent pas de crier et de gesticuler, pour avoir leur place au sein des structures étatiques marocaines, perdent leur temps s'ils pensent que l'état marocain va se soucier de leurs attentes intéressées.

Dans ses relations avec les Marocains du monde, l'état marocain a déjà arrêté sa politique, et depuis longtemps.

Périodiquement, les plus hautes autorités du pays se rappellent l'existence de ces 5 millions de "MRE" ( Marocains résidant à l'étranger ) et imaginent des artifices, pour leur donner le change et leur faire croire qu'ils occupent une place "privilégiée", dans leurs calculs et leurs stratégies.

Ces messages leur sont envoyés par les autorités marocaines, souvent à l'approche des grandes vacances estivales ou à l'occasion de commémorations, émargeant à l'un ou l'autre évènement à caractère historique ou patriotique ( Marche verte, Fête de l'indépendance ou encore Journée de l'immigré marocain ...).

Des promesses solennelles ont été faites par le roi Mohammed VI, aux MRE et à leurs"Zou3amas MDM" ( Leaders Marocains du Monde ), promesses tendant à leur faire croire qu'ils seront associés étroitement à l'élaboration des politiques publiques, destinées à valoriser le statut des MDM et à les impliquer étroitement aux affaires du pays.

Ainsi en 2005, il fut promis à ceux qui s'estiment "porte parole" des Marocains du monde, une implication directe à la gestion des affaires du pays, par leur présence au sein des instances législatives marocaines ( Chambre des Représentants et Seconde Chambre ).

Il leur fut dit, à cette époque, que les millions de Marocains du monde allaient pouvoir prendre part, aux élections législatives marocaines, déjà lors du scrutin de 2007.

Et que ces MDM allaient pouvoir élire, à partir de leurs pays de résidence, leurs représentants, eux mêmes résidant dans les divers coins de la planète.

Il leur fut dit aussi, qu'instructions dans ce sens, allaient être, incessamment sous peu, données au gouvernement marocain, pour l'organisation concrète de cette participation.

Mais ces engagements pris par le souverain furent sabotés, tant par les reliques du Makhzen encore prépondérantes au sein des rouages de l'appareil d'état marocain que par les partis politiques du pays.

Puis Pschitt, plus rien. Comme dit le proverbe arabe " 3adat Halima li 3adatihal qadima" Halima est retournée à ses vieilles habitudes".

Il faut signaler que depuis cet engagement royal, de très nombreux pseudo cadres, vieillis et fatigués en Europe et dépassés par l'ampleur de des problèmes vécus par les MDM, tournent le dos aux combats contre le racisme, l'islamophobie dont sont victimes leurs compatriotes d'origine.

Leur seul engagement, celui qui alla mobiliser l'essentiel de leur force et de leur énergie ( en ont ils encore ? ), fut d'investir tout " leur savoir faire" dans une quête frénétique pour se ménager une petite place au sein des secteurs publics marocains.

7 années après la promesse de 2005, l'état marocain et le roi en particulier, s'engage dans le cadre de la promulgation de la nouvelle constitution votée en juillet 2011, à faire de la participation politique des MDM, une priorité constitutionnelle.


Plusieurs articles du texte fondateur, indiquent sans ambiguïté, cet engagement.

Il est à parier que le nouvel engagement pris par le roi Mohammed VI dans le cadre constitutionnel, risque d'être détourné de son objectif, par les partis politiques de la place.

Pendant ce temps, les anciens syndicalistes et autres militants de l'anti - racisme et de l'interculturel en Europe, qui avaient tourné le dos aux problèmes rencontrés par les MDM de par le monde, pour s'investir exclusivement dans la recherche d'une place rémunérée au sein des secteurs publics marocains, sont aujourd'hui épuisés et démoralisés.

Ils viennent enfin de comprendre ( enfin, je pense ), qu'hormis les discours et les promesses ronflants émanant de l'état marocain, rien ne bougera sur le plan de leur association à l'élaboration et l'exécution des politiques publiques marocaines.

Tout simplement parce qu'il n y a pas de volonté politique publique destinée à associer les MDM.

Ils ne sont et ne seront associés à rien du tout, pour ce qui concerne l'élaboration de ces politiques.

La Fondation Hassan II pour les MRE, qui brasse des millions d'Euros, continue de fonctionner avec l'opacité qu'on lui connaît et ne se sent obligée de fournir aucune indication, encore moins une évaluation publique de ses pratiques obscures.

Le Conseil de la communauté marocaine de Dris El Yazami, sensé fournir des rapports au roi et aux instances élues du pays au sujet des politiques à mettre en place en faveur des MDM, est aujourd'hui conjugué au passé composé.

Cela, malgré les millions d'Euros qui continuent à être dépensés, annuellement, en pure perte dans les rémunérations de ses 60 employés et fonctionnaires " fantômes", - dont notre "ami" Maroaune Touali, qui nous a bien manoeuvrés avec son site tremplin Wafin" - et pour la couverture d'évènements fictifs et douteux, ainsi que les centaines de déplacements en première classe de ceux qui ont été imposés aux MDM par Dahir.

Faut il rappeler qu'il existe, depuis 1991, un ministère "chargé des MDM" dont l'essentiel des moyens, dérisoires d'ailleurs, sont saupoudrés sur des centaines d'associations bidons et des activités encore plus douteuses et imbéciles, comme l'achat de moutons en faveur de MDM ou le soutien à des causeries pseudo religieuses.

Plus d'une année s'est écoulée depuis que la nouvelle constitution fut votée, sans qu'aucune allusion à la traduction des articles de cette constitution, liées à la participation politique des MRE, ne soit évoquée, au sein du parlement marocain ou dans les réunions du gouvernement semi barbu.

Lors des prochaines vacances, les éternelles quémandeurs des faveurs de l'état marocain que sont les Cherchira, les Saret, les Soussany, Khouyibaba et autres Mahou se bousculeront au portillon pour dégoter une place lors de la "Journée de l'immigré", à laquelle le ministre "des immigrés" invite chaque été.

Mais la vraie question qui se pose à ce sujet est la suivante:

Faut il vraiment favoriser la participation des MDM aux élections marocaines? Et, est il utile et réaliste de promouvoir leur implication à ce niveau ?

Ma position en rapport à cette question a toujours été marquée par le rejet d'une telle option. Et ce pour les raisons suivantes:

1- La citoyenneté doit être active et agissante. Elle doit se vivre au jour le jour.

C'est à dire, au sein de la société où les gens travaillent, se syndiquent, s'organisent dans les comités d'immeubles ou de quartiers, participent aux comités de parents d'élèves, paient leurs impôts, créent des produits culturels, votent à tous les niveaux de pouvoirs et ont la possibilité d'interpeller régulièrement leurs élus municipaux ou parlementaires.

2- La citoyenneté ne peut en aucun cas s'exercer par correspondance, loin des réalités concrètes du lieu où les "citoyens" résident et produisent.

3- Sur un plan conjoncturel: le Maroc est à considérer aujourd'hui, comme un état où la pratique de la représentativité politique est aux antipodes de ce que devrait être l'exercice de cette représentativité.

En ce sens que, tant le niveau du rendement des partis politiques que celui des instances élues est loin de correspondre à ce que pareilles instances, sont en devoir de fournir.

En conséquence, la présence au sein de ces partis ou des institutions élues, de quelques "cadres" MDM, élus par leurs pairs à l'étranger, n'est nullement de nature à changer la donne à ce niveau.

Connaissant leur niveau intellectuel ou politique, je considère très prétentieux de la part de certains "mercenaires - éternels candidats MDM ", la profession de foi tendant à faire croire que leur présence au sein des institutions marocaines serait de nature à booster le rendement de ces instances.

Je considère que le combat des citoyens européens originaires du Maroc doit se dérouler là où ils travaillent, produisent de la richesse et contribuent à la promotion des solidarités.

Et c'est d'ailleurs de cette manière que l'entendent les millions de familles, issues de l'immigration marocaine qui se sacrifient pour donner à leur progéniture les meilleures chances de réussir leurs études et leur implication sociale et professionnelle.

Des familles qui ignorent jusqu'à l'existence de ces quelques pelés et autres tondus, dont l'essentiel de l'investissement consiste à quémander une place rémunérée au sein de telle ou telle structure marocaine.

La participation politique au Maroc constitue aujourd'hui, pour les familles originaires du Maroc, confrontées aux graves effets de la crise économique et financière, à la montée du racisme institutionnel et à l'islamophobie, le dernier des soucis.

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Dernière modification le 24/11/2012 13:14
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