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Maroc : Interdiction du port de jellaba ? Une fausse polémique assure le lycée Descartes

Publié
Lycée Descartes à Rabat / DR.
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Plusieurs jours après la polémique sur les réseaux sociaux, concernant une supposée interdiction du port de la jellaba au lycée français Descartes à Rabat, la proviseure de l’établissement est revenue sur les différentes versions relayées. Selon de premiers récits, des élèves, surtout des garçons, auraient été interdits d’accès, à cause de cet habit. Proviseure et cheffe du pôle Rabat-Kénitra du réseau de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), Najat Delpeyrat a confirmé que les faits impliquaient un encadrant au sujet d’une mesure «non approuvée par la direction elle-même, intervenue pour rappeler à l’ordre les membres de son équipe concernés».

«J’ai pris connaissance, il y a quinze jours, du cas d’une jeune fille refusée à l’entrée de l’établissement, et je suis allée la chercher moi-même sur le parvis pour la faire entrer. J’ai été informée de la situation par son père et je suis donc immédiatement allée la chercher pour lui faire intégrer ses cours tout en rappelant à l’ordre le personnel qui ne l’avait pas acceptée», a-t-elle déclaré à Le360.

La proviseure confirme que le personnel a interdit l’accès «à tort», en raison de cette tenue. Un cas similaire s’est déroulé il y a quinze jours, au sein du même lycée et que Najat Lapeyrat «confie avoir découvert après coup». «Il s’agit cette fois-ci du cas d’un conseiller principal d’éducation (CPE), qui a fait remarquer à une jeune fille qu’il fallait éviter de mettre une jellaba», ajoute la même source. «Le personnel administratif a alors appelé la famille de l’élève pour lui demander de lui apporter une autre tenue, chose qui a été refusée, et la jeune fille a tout de même intégré sa salle de classe», souligne le média. «J’ai rappelé la personne à l’ordre en lui disant qu’elle n’avait pas à inquiéter la jeune fille et encore moins à appeler la famille», a déclaré la proviseure.

Par ailleurs, Najat Lapeyrat a assuré avoir «rappelé à ses effectifs qu’en aucun cas la jellaba n’est une tenue religieuse» et qu’«il faut plutôt discuter avec les jeunes pour donner du sens aux propos que l’on tient et expliquer pourquoi la tenue n’est pas conseillée, en l’occurrence car elle entrave certaines activités scolaires». «J’insiste beaucoup auprès des personnels sur le fait qu’il faut faire montre d’une certaine tolérance, surtout en période de ramadan, moment pendant lequel, dans la société marocaine, on voit un peu plus de jellabas que d’habitude. Nous vivons au Maroc et nous vivons au rythme des manifestations populaires en y prenant part», a plaidé la proviseure auprès de la même source.

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