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Grand Angle

Covid-19 au Maroc : L’hydroxychloroquine ne figure plus dans le protocole de traitement

Alors que le dépistage élargi chez les contacts laisse place «un dépistage ciblé», le scanner n’est plus utilisé pour détecter les signes d’infection, indique le nouveau Manuel de procédures de veille et de riposte publié par le ministère de la Santé. L’hydroxychloroquine est également retirée du protocole de traitement.

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Photo d'illustration. / DR
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Dans le sillage de la levée de l’état d’urgence sanitaire, décidée suite à la pandémie du Covid-19, le ministère de la Santé et de la protection sociale a publié, jeudi, une nouvelle mise à jour du Manuel de procédures de veille et de riposte. La nouvelle version comprend plusieurs changements au niveau du dépistage et du traitement de la maladie.

Selon cette 4e version, «le dépistage élargi chez les contacts, quel que soit le niveau de risque de contamination, est abandonné et remplacé par un dépistage ciblé des contacts étroits à risque de complications (sujets âgés et/ou avec comorbidités). Le ministère ajoute que ce dépistage ciblé «doit se faire par PCR ou TAR dès la confirmation du cas indexe».

Le manuel ajoute qu’«aucune quarantaine n’est recommandée», tandis qu’une «auto-surveillance et un test antigénique (et/ou PCR) doit être effectué dès l’apparition d’un signe clinique». «Dans tous les cas, un respect rigoureux des mesures barrières (port de masque, hygiène des mains et distanciation) doit être observé pendant 10 jours chez les contacts étroits», insiste-t-on.

Le document ajoute, concernant le contrôle sanitaire aux frontières, qu’«aucune exigence n’est actuellement de mise ni pour le départ ni pour l’arrivée pour les voyageurs internationaux», notant toutefois que «des procédures spéciales seront établis si la situation épidémiologique l’exige».

Revenant sur les tests de confirmation, le nouveau manuel préconise «un test antigénique rapide (TAR) ou un prélèvement pour Rt-PCR», qui doivent être proposés «à toute personne répondant à la définition d’un cas suspect de Covid-19». «Toute personne vulnérable (sujet âgé et/ou avec comorbidité) présentant des signes cliniques évocateurs de Covid-19 doit être testé le plus rapidement possible», insiste-t-on. De ce fait, le scanner n’est plus utilisé pour détecter les signes d’infection.

Le protocole de traitement abandonne l’usage de l’hydroxychloroquine

S’agissant du traitement de base, le traitement symptomatique ne comprend désormais que les «Vitamine C 1000mg (1comprimé le matin et 1 comprimé l’après-midi, pendant 7 jours)» et «Vitamine D» et le «Paracétamol et autres médicaments selon le tableau clinique».

Quant au traitement curatif, chez les personnes adultes vulnérables (avec 1 ou plusieurs facteurs de risque de complications), le manuel recommande «Nirmatrelvir/Ritonavir 300/100 mg x 2/ jour» ou Molnupiravir 800 mg x 2/jour» pour une durée de 5 jours.

En cas de situations particulières, le document évoque une «antibiothérapie en cas de signes de surinfections bronchiques» et «anticoagulants à dose préventive, si alitement». Il prévoit aussi une corticothérapie mais qui «ne doit être démarrée que chez les patients hypoxémiques et en aucun cas à la phase virale de la maladie». Un traitement anticytokinique par anti-interleukines IL1 ou IL6 est également prévu et doit «être indiqué après réunion pluridisciplinaire des médecins impliqués dans la prise en charge des patients Covid-19 en phase inflammatoire au moment de l’annonce de l’orage cytokinique et ne répondants pas aux thérapeutiques cités».

Enfin, le nouveau manuel prévoit l’arrêt de la Metformine chez le diabétique hospitalisé, évoquant un «risque augmentée d’acidose lactique en cas d’hypoxie».

Le protocole de traitement abandonne ainsi l’usage de «Sulfate d’hydroxychloroquine», qui a été maintenu dans la 3e mise à jour du manuel, publiée en janvier 2022 dans le sillage de la 3ème vague épidémique concomitante avec la propagation du variant Omicron.

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