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Breve

Islamophobie : La Cour de cassation annule la relaxe de Eric Zemmour

Publié
Eric Zemmour / Ph. AFP
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La Cour de cassation française a annulé, mardi, la relaxe prononcée en appel en faveur de Eric Zemmour, pour ses propos contre l’islam et l’immigration en 2019 lors de la Convention de la droite. La haute juridiction a ordonné un nouveau procès pour injures publiques et provocation à la haine raciale.

Pendant la rencontre politique, le polémiste et ex-candidat à la présidentielle (Reconquête) avait fustigé des immigrés «colonisateurs» issus des pays d’Afrique et une «islamisation de la rue». Il a également décrit le voile et la djellaba comme «les uniformes d’une armée d’occupation».

Dans son arrêté consulté par l’AFP, la Cour de cassation retient que «les propos litigieux désignent les immigrés de confession musulmane venant d’Afrique, soit un groupe de personnes déterminé tant par leur origine que par leur religion, entrant dans les prévisions de la loi». En appel, la relaxe a été motivée par le fait qu’«aucun des propos litigieux poursuivis ne visait l’ensemble des Africains, des immigrés ou des musulmans, mais uniquement une fraction de ces groupes». Le parquet général et des associations antiracistes se sont alors pourvus en cassation.

Parmi elles, l’association SOS Racisme s’est félicitée de la décision de la haute juridiction. Dans un communiqué, l’ONG a d’ores et déjà annoncé qu’elle se constituerait partie civile dans le nouveau procès qui s’annonce devant la Cour d’appel.

En première instance, le tribunal correctionnel de Paris a précédemment estimé que les propos de Eric Zemmour constituaient «une exhortation, tantôt implicite tantôt explicite, à la discrimination et à la haine à l’égard de la communauté musulmane et à sa religion». Il a alors été condamné à verser une amende de 10 000 euros.

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