En 2000, l'acheminement d'un container de la Chine vers les Etats-Unis coutait 3000 dollars. Ce chiffre a presque triplé en 8 ans pour atteindre les 8.000 dollars. Les analystes estiment que si le baril de pétrole continu son envolée au delà des 150 dollars, le coût pourrait dépasser les 10.000 dollars.
La tendance à présent est tournée vers la réorientation des exportations pour qu’elles deviennent plus régionales et donc moins onéreuses. Carlos Ghosn, patron de Renault avait affirmé dans le Nouvel Observateur que « les entreprises vont se réorienter vers des pays proches de leur marché ». De même, Hélène Rey affirme dans Les Echos, que "Le commerce va se régionaliser encore plus pour éviter les coûts de transport trop importants".
L'Europe devrait ainsi opter plus facilement pour le Maroc et les pays maghrébins. Les Etats-Unis de leur côté relocaliseront certaines activités chez eux ou vers le voisin mexicain. Evidemment tous les secteurs ne seront pas logés à la même enseigne. Le Maroc a pu maintenir son tissu industriel dans le secteur du textile grâce à cette proximité avec les donneurs d'ordre européens et à la mode du « fast-fashion ».
Si le Maroc arrive à tirer son épingle du jeu, la flambée des cours du pétrole devrait donner une bouffée d'oxygène à d'autres secteurs en péril, voire créer de nouvelles industries à l'export. Le projet titanesque de Renault à Tanger est un bel exemple renforçant l'analyse d'Hélène Rey.