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Nador/Melilla : L'AMDH dénonce l'interdiction d'un sit-in sur les lieux du drame migratoire

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Des hommes escaladent les clôtures séparant Melilla du Maroc, vendredi 24 juin 2022. / Ph. Javier Bernardo - Associated Press
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La section Nador de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) a dénoncé, samedi, l’interdiction par les autorités de la ville, d’un sit-in qu’elle comptait organiser ce dimanche, sur les lieux du drame migratoire survenu, en juin dernier, à la frontière séparant Melilla du Maroc. Dans un communiqué, l’ONG a rappelé que ce sit-in était programmé dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des migrants, qu’elle a choisi de commémorer sous le slogan «Dignité, liberté et justice pour tous les migrants et migrantes».

«Selon le programme, il était prévu d'organiser, dimanche à onze heures du matin, un sit-in avec des bougies devant le point de passage de Barrio Chino, en raison de la symbolique du lieu qui témoigne des événements sanglants au cours desquels de nombreux migrants et demandeurs d'asile ont été tués», rappelle-t-elle. L’AMDH-Nador explique que le sit-in devait intervenir «pour condamner les politiques migratoires meurtrières menées par le Maroc et les pays de l'Union européenne, en particulier l'Espagne, et en solidarité avec les victimes».

Pour l’ONG, l’interdiction «confirme la persistance de l'État à dissimuler les responsables de la tragédie et sa poursuite dans sa politique de restriction de toutes les voix libres exigeant la vérité et la responsabilité». Dans ce sens, tout en dénonçant l’interdiction, l’AMDH-Nador «affirme la poursuite du travail pour surveiller et dénoncer toutes les violations des droits des migrants, des demandeurs d'asile et de tous les droits de l'Homme et exige que l'Etat marocain cesse de jouer le rôle de la gendarme au service des politiques migratoires meurtrières».

Par ailleurs, l’ONG a critiqué également les condamnations «sévères» et «sans preuves convaincantes», de plusieurs migrants, à la suite de la tentative massive d'entrée en juin à Melilla. «Les peines étaient très sévères et injustes et appuient les politiques migratoires au Maroc», a dénoncé samedi Souad Lazreg, membre de l'Association marocaine des droits humains (AMDH), en présentant un rapport sur les procès.

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