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Maroc : Bank Al-Maghrib relève le taux directeur à 2,5%

(avec MAP)
Publié
Photo d'illustration. / DR
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Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM), réuni mardi à Rabat, a décidé de relever le taux directeur de 50 points de base (pbs) à 2,50%. Une décision prise pour «prévenir tout désancrage des anticipations d’inflation et favoriser le retour de l’inflation à des taux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix», explique BAM dans un communiqué publié à l'issue de la 4e et dernière réunion trimestrielle, au titre de l'année 2022.

La Banque centrale a affirmé qu’elle continuera de suivre de près la conjoncture économique et les pressions inflationnistes, tant au niveau national qu’international.

Par ailleurs, Bank Al-Maghrib table sur une accélération de l'inflation à 6,6% en 2022, avant de revenir à 3,9% en 2023 puis à 4,2% en 2024. «L'inflation devrait ressortir à 6,6% en 2022, après 1,4% en 2021, tirée essentiellement par l'accélération de la hausse des prix des produits alimentaires et des carburants et lubrifiants», indique la Banque Centrale. Elle se situerait par la suite à 3,9% en moyenne en 2023 avant d’enregistrer un nouveau rebond en 2024 à 4,2%, en lien avec la décompensation programmée des prix des produits subventionnés.

Lors de cette réunion, le Conseil de BAM a analysé l’évolution récente de la conjoncture économique internationale et a relevé qu’elle reste marquée par l’enlisement du conflit en Ukraine, la fragmentation géopolitique et économique et les séquelles de la pandémie. «Malgré des signes de son atténuation dans certains pays, l’inflation demeure globalement très élevée», fait remarquer BAM, notant qu’au niveau national, cet environnement pèse sur l’activité économique et sur l’évolution de l’inflation.

La Banque centrale prévoit aussi que la croissance économique devrait nettement ralentir à 1,1% en 2022, puis s'accélérer à 3% en 2023, après le rebond de 7,9% enregistré en 2021. En 2023, la croissance s’accélérerait à 3%, portée par la hausse de 7% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne et une décélération des activités non agricoles à 2,4%, pâtissant en particulier de la détérioration de l’environnement externe.

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