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Grand Angle

Détenus islamistes au Maroc : Les salafistes jouent la carte Fouad Ali El Himma

Est-ce le début de la fin de la lune de miel entre le PJD et les salafistes? Ces derniers jouent la carte El Himma pour que le dossier de leurs détenus puisse avancer. Benkirane, après neuf mois à la primature, n’a rien pu faire à ces «frères» salafistes. Et pourtant la Haute délégation des prisons est sous sa tutelle.

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Les détenus salafistes frappent à la porte de Fouad Ali El Himma. Il a été approché, lundi lors des funérailles de Mustapha Sahel, l’ancien conseiller du roi, par des personnes se réclamant du mouvement salafiste afin qu’il leur accorde un moment pour parler. Une occasion idoine pour eux de lui présenter une partie de leur cahier revendicatif. Le site Hespress.com qui rapporte l’information assure que El Himma a promis de nouer le dialogue avec eux lors d’une prochaine réunion pour aborder en détail l’ensemble des questions. Avant de partir dans sa voiture, El Himma a donné son numéro de portable aux salafistes.

«Une initiative personnelle»

A la Commission mixte de la défense des détenus islamistes, l’heure est à la réserve et surtout à minimiser l’ampleur d’un tel événement. «Il ne s’agit pas d’un groupe de salafiste mais seulement de deux personnes qui ont abordé le conseiller du roi», nous confie Anas Haloui du bureau exécutif de cette ONG. «Je pense que nous sommes face à une initiative personnelle. Et rien de plus», ajoute-il.

Néanmoins, le fait de parler avec Fouad Ali El Himma est, jusqu'à hier, était impensable. Serait-il annonciateur d’une nouvelle stratégie des islamistes tendant à impliquer davantage le palais dans le dossier des salafistes, sachant que le gouvernement Benkirane s’est montré incapable de répondre favorablement à leurs requêtes ? D'autant que le timing de cette initiative est tout sauf fortuit. A quelques jours de la fête de El Aid El Kébir, les salafistes espèrent que certains de leurs détenus puisse, de nouveau, bénéficier de grâces royales.

Anas Haloui n’est nullement convaincu de l’utilité de la démarche de ses «frères» de banc, il estime que «si notre association souhaite réellement une intervention du Palais, nous aurions adressé directement une lettre au cabinet royal».

Légère amélioration des conditions d’incarcération des salafistes

«Il est lieu de noter une certaine amélioration des conditions de détentions des islamistes mais elle n’est pas, encore, suffisante», reconnaît Anas Haloui, de la Coordination mixte de défense des détenus islamistes. Dans le détail, «la visite est passée de 15 minutes à une heure et la promenade quotidienne est, désormais, d’une durée de 3 heures contre 30 minutes, auparavant».

Cet «auparavant» se situe juste avant la visite en septembre du rapporteur des Nations Unies sur la torture, Juan Mendez, au Maroc. Malgré ces quelques progrès, notre interlocuteur déplore encore que la Haute délégation des prisons refuse le transfert des salafistes à des prisons plus proches de leurs familles.

Tous musulmans
Auteur : abdo447
Date : le 09 octobre 2012 à 20h49
Les Salafistes doivent comprendre qu'ils ne sont pas plus musulmans que les autres marocains.

Ils doivent renoncer à la violence et s'inscrire dans une démarche politique pour participer à la gestion du maroc.

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