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Fitch s'attend à une augmentation des prix des engrais exportés par le Maroc

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Photo d'illustration. / DR
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Fitch Ratings a revu en hausse, la semaine dernière, ses hypothèses pour les prix des phosphates 2022 et 2023. «L’OCP, qui a accès à plus de 70 % des réserves mondiales de roche phosphatée au Maroc, a limité les volumes d'exportation cette année afin de générer une prime de prix et de maintenir les prix de la roche phosphatée étroitement liés avec les mouvements de prix du phosphate diammonique (DAP)», explique l’agence de notation dans une note.

«Nos hypothèses de hausse des prix du DPA pour 2022-2024 tiennent compte de la réduction des volumes d’exportation en provenance de la Chine, tandis que les quotas d’exportation demeurent en place et l’OCP au Maroc accorde la priorité aux prix plutôt qu’aux volumes, même si nous nous attendons à une augmentation des approvisionnements en provenance de la Chine et du Maroc à moyen terme, limitant ainsi la hausse des prix», poursuit le rapport. Fitch Ratings dit s’attendre à ce que les prix diminuent par rapport aux niveaux élevés actuels vers la fin de l’année en raison de la baisse des coûts du soufre et des roches. En 2023, la demande augmentera par rapport aux niveaux de 2022, mais elle ne reviendra pas aux niveaux d’avant-guerre aux États-Unis et en Europe, alors que les prix demeurent élevés et que les agriculteurs doivent composer avec les stocks élevés laissés par la réduction des taux d’application cette année.

En général, l’agence s’attend à une augmentation à court et à moyen terme des prix mondiaux des engrais. Une révision fait suite à l’augmentation des prix des matières premières, les contraintes de l’approvisionnement et les attentes de reprise de la demande, indique-t-elle. «Les hypothèses d’augmentation du prix de l’ammoniac pour 2022-2025 reflètent les prix élevés du gaz, principale matière première. Nous nous attendons à ce que les prix de l’ammoniac soient soutenus par des prix des cultures plus élevés que la moyenne à court terme, une reprise de la demande à partir de 2023 et des coûts de production plus élevés – en particulier en Europe – alors que l’offre russe demeure limitée», explique-t-elle encore, en affirmant s'attendre à une hausse des prix de la potasse et de l’urée.

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