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Grand Angle

Le Maroc 50e sur le Web Index de la fondation World Wide Web

Un nouveau rapport sur l’impact du web sur le monde vient d’être publié, par la World Wide Web Foundation de Sir Tim Berners-Lee, le principal inventeur du web.  Il s’agit du Web Index 2012, un classement qui évalue 61 pays dans le monde selon des critères bien précis. Le Maroc y occupe la 50e place. 

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La World Wide Web Foundation, dirigée par le Britannique Sir Timothy John Berners-Lee, rendu célèbre comme étant le principal inventeur du web, a publié, mercredi 5 septembre,  son tout premier rapport mesurant la croissance du web dans le monde, son utilité ainsi que son impact sur les populations et les nations.

Avant d’attribuer un Web Index pour chaque pays, la fondation a également pris en considération d’autres critères dont la qualité des contenus accessibles, celle des infrastructures et des outils de communication disponibles. Et pour établir son classement, la fondation s’est basée sur une série de statistiques fournies, notamment, par la Banque mondiale, le Forum économique mondial, les Nations unies, Reporters Sans Frontières et la CIA.

Le Maroc à la bourre

Sur les 61 pays développés ou en voie de développement évalués par l’institution de Berners-Lee, le Maroc occupe le 50e rang affichant un indice global de 19,39%, derrière l’Ouganda (49e), le Kenya (42e), la Jordanie (35e) ou encore le Kazakhstan (28e). Le Maroc réussit à peine à devancer la Tanzanie (51e) et le Népal (52e) et le Cameroun (53e).  Au niveau continental, le royaume se retrouve, là encore, à la bourre, puisqu’il est classé à la 10e place. La Tunisie, elle, hérite de la première place du classement, suivie par l’Afrique du Sud et l’Egypte. Le voisin algérien ne fait pas partie des pays évalués par la fondation.

Au niveau mondial, la Suède arrive en tête, sans grande surprise, avec un indice de 100%, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni.  Le Burkina Faso, le Zimbabwe et le Yémen occupent, quant à eux, les trois dernières places du classement.

Des tarifs encore élevés

Selon la World Wide Web Foundation, le prix à payer pour se doter d’une connexion est la principale raison qui empêche encore plusieurs citoyens du monde à avoir accès au web. «Le prix élevé de la connectivité empêche des milliards de personnes de profiter de leurs droits au savoir et à la participation. Il est nécessaire que les coûts baissent de manière spectaculaire», affirme Sir Tim Berners-Lee, interrogé par l’AFP. «Le web est une conversation mondiale. La remise en cause, toujours plus importante de la libre expression, à la fois en ligne et hors ligne, est peut-être le seul et plus grand défi à relever pour assurer l’avenir du web», poursuit-il.

Interpellé sur la possibilité de couper internet du globe terrestre, Sir Tim Berners-Lee répond que «les pays étant connectés les uns aux autres de multiples façons, il n'y avait pas un interrupteur marche-arrêt, pas un endroit au monde où l'on pouvait l'arrêter». Et d’ajouter : «Pour vraiment le bloquer en entier ou pour supprimer une idée en particulier, tous les gouvernements devraient s'entendre et se coordonner. Si cela devait se produire, il serait essentiel que tout le monde se batte contre ça».

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