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Maroc : Le syndicat national de la presse présente son enquête sur la convention collective 

Publié
Photo d'illustration. / DR
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Le syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a dévoilé, cette semaine, son rapport final d'évaluation des niveaux d'activation de la convention collective de travail des journalistes professionnels, révélant qu'un quart des journalistes interrogés n'ont pas de couverture de sécurité sociale. Le rapport ajoute que 47,3% d'entre eux ne bénéficient pas d'une assurance maladie obligatoire (AMO) et que 75% ne bénéficient d'aucune retraite complémentaire. 

Le rapport, réalisé sur la base d'une étude menée auprès de 300 journalistes de diverses entreprises de presse marocaines, a montré que plus de 59,2% des répondants reçoivent plus de 5 800 dirhams de salaire mensuel, contre près de 40% qui reçoivent un salaire de base qui n’atteint pas le minimum convenu dans la convention collective, rapporte Alyaoum24.

L'étude a montré que près d'un tiers des répondants ont affirmé que leurs entreprises respectent la convention et le code du travail en termes de nombre d'heures de travail hebdomadaires prévues (44 heures par semaine). Toutefois, 50,3% des journalistes interrogés ont déclaré qu’ils travaillent jusqu’à 10 heures par jour, alors que 16,2% des répondants ont assuré qu’ils travaillent plus de 10 heures par jour.

D'autre part, le rapport indique que 79,2% des répondants ne bénéficient d'aucune formation continue au sein de leurs entreprises de presse, ce qui constitue une violation de la convention collective. En outre, 85,9% des journalistes ne bénéficient d'aucune prime spéciale d'incitation de la part de leurs employeurs.

La même source a indiqué que la crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) a pesé sur le corps journalistique. Ainsi, 68,5% des personnes interrogées ont pointé des changements négatifs dans les relations de travail au sein de l'entreprise journalistique et avec sa direction. Ces changements se traduisent notamment par la réduction des salaires, «la négligence» et «la marginalisation de l'administration», outre des «longues heures de travail».

L'étude a d’ailleurs indiqué avoir enregistré une augmentation des heures de travail des journalistes pendant la période de la pandémie, selon 60,4% des répondants qui ont déclaré avoir travaillé plus de huit heures par jour, contre une baisse des salaires signalée par 51,4% des journalistes et plusieurs cas de licenciements.

Le Syndicat national de la presse marocaine, sur la base des conclusions de l'étude, a insisté sur la nécessité d'intervenir pour protéger les droits matériels, sociaux et économiques des journalistes au sein de l'entreprise journalistique en renégociant une nouvelle convention collective.

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