Maroc : Des membres de la police, de la douane et de la gendarmerie arrêtés sur ordre du roi

Ce n'est pas la majorité des citoyens, ce sont par exemple ceux qui commettent des infractions, ils préfèrent donner un billet de 50 Dhs que de payer 700 Dhs (respect du Stop par exemple) pour une amende et le compte est fait le policier a 50 Dhs et le conducteur aura économisé 650 Dhs ! C'est cette complicité policier-citoyen qui me fait peur ! Le danger est d'autant plus fort que nos conducteurs ne respectent pas le code de la route ! Imagine que 94 % des conducteurs au Maroc ne respectent le signal du stop par exemple (imagine combien de véhicules) et selon l'article 184 du code de la route, il faut appliquer une amende allant de 700 à 1400 Dhs à chaque non respect ! Sois sûr que la meilleure solution est de glisser un petit billet vert et ni vu ni connu ! C'est cela qui m'inquiète même avec un bon cadre législatif, c'est pour ça que je parle de la société civile avant le gouvernement !
Je m'attends à ce que tous ceux qui comment des erreurs soit fiers de payer leur amende et ne pas donner l'occasion à ce policier de généraliser sa pratique à tout le monde !

Mais de l'autre côté, je suis tout à fait d'accord avec toi que notre cadre législatif n'est pas aidant surtout au niveau de notre justice ! Nos bons citoyens ont perdu la confiance en la justice !

Mon message est qu'il faut que nous (gouvernement et citoyens) remplacions cet intérêt personnel par un intérêt collectif pour notre pays ! Le policier ou le fonctionnaire qu'ils soit contrôlés et le citoyen en infraction qu'il arrête de faire les mauvais calculs financiers qui nuisent à son pays !

La vérité est complexe ,l'environnement législatif et certains citoyens n'aident pas à lutter contre la corruption ( dans ma famille large certains ne se gêne pas pour glisser un billet pour ici accélérer une procédure ou là pour échapper à une contravention routière 180 km/H sur autoroute!!!! ,pas de commentaires) est ce la majorité des citoyens ? Les déterminants sociaux et culturels sont primordiales, à mon avis dans cette lutte, c'est aux pouvoirs monarchie et gouvernement de créer le cadre favorable à cette lutte contre la corruption .

Je n'ai pas tout mis sur nos citoyens, au contraire, notre cadre législatif et légal n'est pas favorable non plus !

La complicité des citoyens, ce n'est pas Berhoc qui le dit mais bien des institutions et des personnes qui connaissent bien le domaine et qui luttent contre la corruption sans pour autant qu'elles mitraillent tout le monde à tort et à travers !

D'abord bienvenu erea :)

Si tu as bien lu mes commentaires, je critique en tout objectivité la corruption chez nous, la justice, l'enseignement, la pauvreté, ...et je n'ai jamais dit que tout est rose chez nous !

Je suis contre toute critique ou louage non documenté,
Je suis contre les personnes qui te classent dans un clan rien que parce que tu es en désaccord avec elle,
Je suis contre des personnes qui me donne des chiffres statistiques erronées pour prouver quelque choses !

Tout le monde a le droit de critiquer, et jamais je ne ferai de la censure intellectuelle dans ce sens. Mais j'ai une vision personnelle des choses, avant je critiquais tout ce qui bouge mais je me suis posé une question très simple, y-a-t il un niveau un peu plus intelligent que cette critique éternelle du système et des autres en général ? Quelle serait ma valeur réelle pour améliorer ce système ?
Cette vision des choses de ma part n'est pas limitée au politique ou à la monarchie mais c'est ma philosophie de la vie en général. Avec mes parents, avec ma femme, ma fille,...avant même d'évoquer un mécontentement de ma part, je me pose bien une question, quelle serait ma part de responsabilité dans ce résultat ?

Le résultat, hamdoulillah, est présent dans la qualité de mon relationnel et tous les dimanches matins quand je vais à l'association en constatant des amélioration de nos enfants :) !

En plus, tout ceux qui nous ont habitués à critiquer le système n'ont jamais rien fait une fois ils étaient face aux responsabilités ! Je me rappelle encore du temps ou Fethallah Oualalou frappait la table pour critiquer le système !

C'est un avis personnel et je ne veux convaincre personne de ma vision des choses !

@salomones,

Vous avez bien fait de citer le nom d’une telle figure de militantisme qu’est Monsieur Abdesselam Aboudrar, et Dieu sait comment j’étais content d’apprendre la nouvelle de sa nomination au sein de l’ICPC :). Déjà il faut louer le choix de notre roi pour cette personne rigoureuse, cette nomination montre pour la nième fois l’implication de notre roi dans la lutte contre la corruption. Ensuite, vient la compétence de cette instance et justement notre roi a donné ses instructions au gouvernement pour qu'il procède à la révision du cadre légal régissant cette instance, dans le sens de l'élargissement de ses prérogatives, chose qui n’a pas été respectée par le gouvernement Abbass El fassi et Monsieur Abdesselam Aboudrar l’avait bien expliqué sur l’interview que tu as lue sur Jeunes Afriques !

Le roi donne des directives alors que la gestion du quotidien est du ressort du gouvernement. Ta remarque sur la délégation des pouvoir n’est pas à sa place :)

Je t’invite à jeter un coup sur la loi de finances car c’est cette loi qui détermine le budget de cette instance. L’exemple que tu m’as cité de Monsieur Abdesselam Aboudrar prouve encore une fois ce que j’avais dit, doit on vraiment attendre le roi pour faire avancer les choses ?

Le roi avait fait le nécessaire en nommant la bonne personne au bon poste et en ayant constitutionnalisé la lutte contre la corruption et en ayant donné ses directives au gouvernement pour élargir le champ de compétence de cette instance. Alors pourquoi l’ancien gouvernement a raté le coche ? Doit-on encore une fois faire appel au roi pour faire la même chose qu’il a fait pour nos MRE ? Je serais partant !

J’ajoute que l’interview que tu as vue de Monsieur Abdesselam Aboudrar ne prouve en aucun cas l’absence d’implication de certains de nos citoyens et de la société civile !

Parlons toujours de Monsieur Abdesselam Aboudrar, nous partageons, lui et moi, les mêmes avis sur la corruption et le 1er avis est que ce fléau tient plus au culturel et l’origine est que le sentiment que nous avions est que le service public n'est pas nécessairement lié à la contribution des citoyens aux charges de la communauté. Cette pensée négative nous coûte 20 milliards de Dirhams par an ! Monsieur Abdesselam Aboudrar ne nie pas qu’il y ait une volonté politique au Maroc mais il veut surtout qu’on donne au citoyen les moyens informatifs nécessaires. L’attitude des fonctionnaires n’est pas toujours à l’origine de la corruption et selon les acteurs institutionnels, le citoyen est aussi un élément déclencheur et il serait aussi complice dans les pratiques de la corruption.

Il n’y a pas une conférence où un conférencier ne commence pas son discours par responsabiliser le citoyen ! Oui je reconnais que notre cadre législatif et légal n’est favorable pas à la lutte contre la corruption mais pour j’essaie à partir de mon rôle de citoyen de responsabiliser mes compatriotes, moi-même, ma famille et mes proches !

Pour finir et revenons à ma vision holistique des choses que j’adore, tu responsabilise le gouvernement et la monarchie et je responsabilise le gouvernement et le citoyen, nos manières de vue sont peut-être complémentaires après tout :) !