L’USFP contre le prince Moulay Hicham. C’est la nouvelle polémique de l'été qui accapare l’attention de la classe politique. A l’origine de cette affaire, des déclarations attribuées au député Abdehadi Khariat, également membre du bureau politique et patron des deux organes de presse écrite du parti de la Rose, faite le jeudi 2 août à Béni Mellal, accusant ce membre de la famille royale d’avoir bénéficier, avant 1998, et sans la moindre garantie, d’un prêt de la banque CIH (Crédit immobilier et hôtelier) d’un montant de 40 millions de dh. «Il se disait prince rouge, avocat de la démocratie au Maroc, au même moment où il détournait vers l’étranger des milliards» aurait avancé Khairat, selon le quotidien Al Masse.
Le prince porte plainte
Moulay Hicham a immédiatement répliqué par un communiqué dans lequel il s’est dit outré des propos du député USFPeiste et annonce son intention de porter plainte. «Je me vois obliger de me défendre, car celui qui m’accuse est un élu de la nation …Vis-à-vis de mes concitoyens et des institutions internationales ou je travaille, je me dois de blanchir ma personne», lit-on dans le texte. «Je ne demanderais pas à bénéficier du principe de Dieu pardonne les faits passés». Une allusion aux récents propos du chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane sur Al Jazeera. Lundi, les avocats du prince sont passés à l’acte.
Cette ferme volonté de Moulay Hicham de recourir à la justice a visiblement embarrassé la direction de l’USFP qui n’a pas besoin en ce moment précis d’une confrontation avec le prince. Elle vient de pousser le trublion Abdelhadi Khairat a démentir les propos que lui attribue Al Massae, assurant qu’il a cité «le nom du prince parmi des personnes ayant bénéficié d’emprunts auprès de la banque CIH» mais que «je n’ai point parler de détournement».
Le député Abdelahi Khairat est connu pour ses écarts de langage. En 2011, il accusait des députés de trafic de drogue ou ses attaques contre «les amis de classe», une allusion à l’entourage royal.