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Grand Angle

Maroc : Le convoi humanitaire bloqué depuis des mois arrive enfin à destination

Pari réussi pour Kalima Arbouche ! La présidente de l’association française Amescimod a enfin pu acheminer son convoi humanitaire dans le sud marocain après plusieurs mois de blocage au niveau des douanes marocaines. Totalement apaisée et soulagée, Kalima Arbouche raconte à Yabiladi, qui la suit depuis le début, comment s’est terminé son inoubliable odyssée.

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Kalima Arbouche au volant de son fourgon chargé d'une tonne de matériel médical. (Ph. Béatriz G. Blasco/El Faro)
Temps de lecture: 3'

C’est un véritable soulagement pour Kalima Arbouche. Le calvaire qu’elle vivait depuis mai dernier a pris fin. Agée de 62 ans, gravement malade mais n’ayant pas froid aux yeux, cette franco-algérienne, présidente de l’association française Amescimod a réussi son pari et a finalement acheminé samedi dernier 28 juillet son convoi humanitaire d’une tonne composé de matériel médical et de fournitures scolaires à l’association Fobdec située dans la ville de Béni Zoli, à une vingtaine de kilomètres de Zagora.

De blocage en blocage

Pour rappel, après avoir quitté Strasbourg en mai dernier puis roulé des milliers de kilomètres à bord de son camion chargé, Kalima Arbouche s’était très vite retrouvée bloquée à la douane d’Algeciras parce qu’elle n’avait pas en sa possession un bon de franchise, un document essentiel faisant l’inventaire du contenu de son chargement à remettre aux douanes marocaines pour la laisser entrer sur le territoire marocain. Elle attendra au total deux longs mois à Algesiras espérant que l’association Fobdec lui envoie le fameux sésame, mais en vain.

Déterminée et malgré les avertissements des douaniers espagnols la prévenant que les douaniers marocains ne la laisseraient pas passer, Kalima prend tout de même le risque de monter dans un ferry, destination Sebta pour tenter d’entrer sur le territoire marocain. Tentative ratée. Une fois arrivée dans le préside occupé, elle est bloquée par les douaniers marocains. Elle n’a pas d’autres choix que de rester à Sebta, sans un sou en poche puisqu’elle s’était faite voler quelques jours auparavant son sac à main à Algesiras. C’est grâce à une journaliste espagnole, contactée par Yabiladi, que les choses commenceront à vraiment bouger pour la sexagénaire. Elle la met en contact avec la Croix Rouge de Sebta qui lui trouvera un logement pour quelques jours.

Solution ingénieuse

Aujourd’hui si Kalima a réussi à se sortir de cette situation, c’est grâce à deux associations en particulier, dont elle ne veut pas citer les noms. L’une est marocaine et l’autre espagnole. Toutes les deux coopèrent régulièrement pour mener des actions humanitaires entre Sebta et le Maroc.

N’ayant toujours pas le bon de franchise en sa possession, Kalima et les deux associations n'ont pas d'autre choix que de trouver un moyen ingénieux pour faire rentrer le convoi humanitaire au Maroc. «Nous avons pris le camion et on l’a tout simplement vidé avec l’aide de plusieurs jeunes membres des associations. On a entreposé la tonne de chargement dans un garage à Sebta», explique Kalima joint par Yabiladi, ce matin. «J’ai ensuite passé la frontière toute seule avec mon camion seulement chargé de mes affaires personnelles. J’ai eu tellement peur ! Il n’y a qu’un kilomètre entre le centre de Sebta et la douane mais j’avais l’impression d’aller à Tombouctou», lance-t-elle en riant. Kalima passe la frontière marocaine comme une lettre à la poste et se dirige vers la ville de Fnideq où elle logera dans un hôtel, soulagée de fouler enfin le sol marocain.

De leur côté, les deux associations ont pour mission de faire entrer au Maroc le matériel médical et les fournitures en le casant dans les coffres de deux voitures 4x4 et cinq voitures de tourisme. Plusieurs aller-retours sont nécessaires pour faire entrer la totalité du chargement sur le territoire marocain. Une fois arrivé à Fnideq, le chargement est soigneusement entreposé dans un garage d’un contact marocain des associations. Ensuite, le tout sera retrié et remis dans le fourgon de Kalima pour être acheminé à Beni Zoli. Lundi 23 juillet, Kalima quitte le nord du Maroc, destination le sud. Elle s’arrête quelques jours à Marrakech pour faire réparer le radiateur de son fourgon puis reprend la route pour le petit village. Après cinq heures de route, elle arrive enfin à Béni Zoli et livre aux responsables de l’association Fobdec le chargement qui lui a donné tant de fil à retordre.

Sans rancune

Malgré l’odyssée interminable vécue par Kalima, cette dernière ne garde aucune rancœur vis-à-vis des responsables de l’association censés lui fournir dès le début le bon de franchise. «Pourquoi leur en voudrais-je ? Ces gens ne m’ont rien demandé. Ils n’ont pas à s’excuser pour les problèmes que j’ai rencontrés. Ce contrat, je l’ai signé moi-même avec les associations de Strasbourg qui m’ont demandé d’acheminer ce convoi à l’association, un contrat que j’ai amplement rempli», déclare-t-elle d’un ton zen. «Cette odyssée a été extrêmement enrichissante pour moi, j’ai rencontré sur ma route des gens qui savaient ce que voulait dire le partage, la solidarité, on m’a tendu des mains et c’est ça la véritable richesse. Je voudrais que les gens qui m’ont reproché de ne pas avoir pris assez de précautions puissent vivre cette expérience. Bien sûr que j’aurais dû faire ceci ou cela. Je retiens la leçon et ça n’arrivera plus. A mon âge, je pourrais rester tranquillement chez moi à admirer les oiseaux en France mais je veux être utile. Ce que j’ai pu donner lors de ce voyage, on me l’a rendu au centuple avec des sourires et de la joie et c’est ça le plus beau des cadeaux», conclut-elle.

Actuellement, Kalima est en train de se reposer à Marrakech où elle compte y rester jusqu’en octobre avant de prendre la route à bord de son camion pour rentrer chez elle à Strasbourg…

Chapeau bas a cette Dame
Auteur : rabhi_80
Date : le 02 août 2012 à 15h49
Au vu des mentalités de certains sur ce forum de quoi pouvez vous être fières?.
a si laisse moi deviner ....le dernier cri " téléphone , le jean de marque et la liste est longue pour ce genres énergumènes
toujours a critiquer les autres car vous n avez pas de courage et des c..... pour cet acte noble et juste courageux" en plus une Femme ça vous la coupe", et Algérienne de surcoit, et vous si peu courageux
et vivez cela AVEC BEAUCOUP DE FRUSTRATION ..... PRENEZ EN DE LA GRAINE! et attaquez vous au vrai problème cela ne manque pas au Maroc, allez levez les manches un peu de courage voyons!!!
destination finale
Auteur : sarafansud
Date : le 02 août 2012 à 15h37
avant de porter un jugement hatif,je demande a YABILADI, s'il lui est possible de s'informer sur l'itinéraire de ce chargement jusqu'a sa destination finale.voir si ce matériél médical a bien été distribué gratuitement aux gens qui en ont besoin.et de nous tenir informés.
dans l'affirmatif,je dis bravo madame.
dans le cas contraire,elle devrait rendre des comptes a la douane et a la justice.
Dernière modification le 02/08/2012 15:40
ICI AUSSI IL Y A DES GENS TRES...TRES LOURD
Auteur : Daït Aoua
Date : le 02 août 2012 à 14h07
Si les parents de certains ici lisent les débilités qu'ils débitent ici, ils en prendraient des coups de pied au derriere......
Si c'est une escroquerie c'est grave
Auteur : Danouni
Date : le 02 août 2012 à 07h58
J'espère que c'est bien un acte humanitaire CAR sinon elle risque le prison
Humanitaires bidons
Auteur : Karim Marseille
Date : le 02 août 2012 à 07h52
Cette affaire pue l'escroquerie à plein nez. Elle a profité de la crédulité de pauvres naïfs qui ont passé dans leur voiture, toute la marchandise. Elle a certainement revendu le matériel médical à Casa ou Rabat, et elle passe maintenant d'agréables vacances à Marrakech à l’hôtel. Pour une malheureuse qui s'était fait volé son sac à Algésiras et qui n'avait plus de sous, elle vit bien.
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