Ferme piscicole près des Chafarinas : Le PP et de Vox pour une réponse «ferme» contre le Maroc

Le Parti populaire de Melilla a demandé au gouvernement espagnol de «donner une réponse ferme à l'hostilité permanente du Maroc avec l'Espagne», dans le cadre de l’affaire des fermes piscicoles près des eaux territoriales proches de l'enclave. Dans une déclaration aux médias espagnols, la sénatrice du PP, Sofía Acedo a estimé que l’absence de réactions «peut être interprété comme une faiblesse ou un manque d'intérêt» pour «la défense de l'intégrité territoriale de l'Espagne».

«L'Espagne ne doit pas et ne peut pas consentir à la contestation permanente du Maroc contre notre pays. Après plusieurs épisodes hostiles, le Maroc revient avec deux fermes piscicoles, désormais sur la route Almería-Melilla et dans les eaux territoriales espagnoles», a-t-elle fustigé. Pour la sénatrice, l’Espagne serait «confrontée à un chantage permanents» de la part du Maroc.

Rappelant «l'invasion des Marocains à Ceuta en mai de cette année», l’élue du PP a ajouté que «l'occupation des eaux territoriales des îles Canaries et l'installation de fermes piscicoles à Chafarinas (…) montre à quel point le Maroc a peu ou pas de respect pour le gouvernement espagnol».

La réaction de la sénatrice du PP intervient alors que le parti d’extrême droite VOX a annoncé, samedi, travailler sur une «demande d'information» qu’il adressera au gouvernement espagnol afin de connaître «la manière dont il entend réagir si le Maroc ne se conforme pas aux exigences espagnoles» d’abandonner les fermes piscicoles près des îles Chafarinas. Pour le parti, «le gouvernement était au courant de l'installation d'une ferme marocaine piscicole dans les eaux espagnoles car la Marine l'a prévenu depuis des mois et de nombreux navires qui patrouillent dans le détroit ont envoyé des photographies et des localisations GPS au commandement des opérations».

Mercredi dernier, des sources diplomatiques espagnoles ont confié que le ministère espagnol des Affaires étrangères a remis, une semaine auparavant, «une note de protestation» à l'ambassade du Maroc en Espagne, contre une ferme piscicole marocaine dans les eaux proches des îles Chafarinas.