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Grand Angle

Maroc : Après Algésiras, un convoi humanitaire bloqué de nouveau à Sebta

Le calvaire de Kalima Arbouche n’est pas prêt de toucher à sa fin. Après Algesiras (cf notre article), la présidente de l’association française Amescimod est actuellement bloquée à Sebta depuis maintenant huit jours avec son camion plein à craquer de centaines de kilos de matériel destiné à une petite association marocaine Fobdec à une vingtaine de kilomètres de Zagora.

Publié
Kalima Arbouche devant son camion chargé de matériel médical. Elle est actuellement bloquée à Sebta (Ph. El Faro)
Temps de lecture: 3'

Le calvaire de Kalima Arbouche commence fin mai dernier. Âgée de 62 ans et atteinte d’une maladie grave, elle décide de prendre la route de Strasbourg direction le sud du marocain pour remettre un convoi humanitaire composé de matériel médical et de fournitures scolaires à l’association Fobdec située dans la ville de Beni Zoli près de Zagora. Néanmoins, la source du problème est que l’association n’envoie pas à Kalima le bon de franchise, un document essentiel, signé par l’association et légalisé par les autorités de Beni Zoli qui lui permettra de passer son convoi aux douanes marocaines. L’association promet d’envoyer ce papier par mail à Kalima et cette dernière prend la route pensant que l’association tiendra sa promesse. «Si les gens de l’association m’avaient expliqué qu’ils n’arrivaient pas à avoir ce bon de franchise, je n’aurais jamais pris la route», lance désespérée Kalima contactée cet après-midi.

Le consulat marocain d'Algeciras lui délivre un document inutile

Après deux jours de route, elle arrive à Algeciras, prête à prendre le bateau pour le Maroc mais ne reçoit toujours pas le fameux sésame dans son mail. Elle prend contact avec l’association Fobdec et cette dernière lui explique qu’elle va devoir attendre plusieurs jours car il est extrêmement difficile d’avoir ce papier. Les jours passent et Kalima est bloquée. De plus, elle se fait volée son sac à main contenant de l’argent et son passeport français dans le parking d’un supermarché. Manquant d’argent, elle ne peut faire marche arrière et revenir à Strasbourg, un retour en arrière estimé à 1200 euros. Elle n’a pas d’autres choix que de continuer son odyssée.

Après près de deux mois d’attente à Algesiras, elle décide de se rendre au consulat marocain d’Algésiras. Ce dernier lui délivre un document signé par le consul lui promettant qu’elle pourra passer sans soucis les frontières marocaines. «Je suis allée voir les prix des billets du bateau et le billet le moins cher que je trouve est pour Sebta à 135 euros contre 165 euros pour Tanger, j’ai donc été obligée de prendre le moins cher», explique-t-elle. «Pour moi, ce bateau est celui de la délivrance», lâche-t-elle. Néanmoins, la délivrance est encore bien loin. Arrivée à la douane de Sebta, les douaniers marocains refusent de la laisser passer car elle ne possède pas le fameux bon de franchise. «J’ai lu votre papier provenant du consulat marocain d’Algeciras et il n’a aucune valeur ici. J’exige le bon de franchise pour vous laisser passer. La loi c’est la loi», lui crie un douanier, explique-t-elle.

Remarques racistes

Par ailleurs, étant Française d’origine algérienne, Kalima confie qu’elle a également subi des remarques racistes de la part de certains douaniers marocains qui se demandaient comment une «Algérienne poulait aider une association marocaine». Sous un soleil de plomb, sans boire ni manger, Kalima ne peut bouger attendant sur le parking de la douane. Totalement désespérée, elle décide d’appeler Yabiladi pour lui faire part de sa situation et lui demander de contacter des journaux espagnols. La rédaction envoie plusieurs mails à des publications espagnoles basées à Sebta pour les informer de l’histoire de Kalima. Une seule journaliste de «El Faro de Ceuta» répondra positivement à ce message et se déplacera directement à la douane pour rencontrer Kalima et faire un article sur sa situation. «C’était un véritable soulagement de rencontrer Beatriz, la journaliste», déclare-t-elle.

La journaliste emmène également Kalima à la Croix Rouge situé à près d’un kilomètre de la frontière, association qui va lui payer trois jours d’hôtel. Mais les trois jours sont passés et Kalima est toujours dans ce même hôtel qu’elle paie avec son propre argent. «Aujourd’hui, il ne me reste plus que 15 euros. Je suis obligée de ne faire qu’un repas par jour dans une petite cantine pas très loin pour 8 euros. Je vais envoyer un message à des amis et membres de ma famille pour qu’ils m’envoient de l’argent. Je suis complètement désespérée. Je ne suis pas dans un état de conscience normal», lance-t-elle. Elle ajoute qu’elle a tenté de joindre par téléphone le ministre des Affaires étrangères et celui des Marocains résident à l’étranger, mais sans résultat. Kalima rencontre ce soir une nouvelle association pour lui expliquer sa situation, un rendez-vous qui la laisse complétement sceptique.

Une chance pour elle !
Auteur : maroufi212
Date : le 20 juillet 2012 à 10h10
Elle a de la chance d être tombé sur des Marocains ! faire autant de bruit pour pas grand choses , c est inadmissible !

Du moment qu elle n a pas les papiers qu on lui demande c est normal .
Si c était une Marocaine qui a fait ça pour aller en Algérie , elle aurait reçu un coup de pied dans le derrière et peu -être mis derrière les barreaux directement .
Je connais bien les douaniers Algériens , car j ai vu de
mes propres yeux ,et comment ils débinent les Marocains .
Et puis pour quelqu un qui est malade , c est de la folie cette aventure pitoyable !
stupidite humaine
Auteur : georges
Date : le 20 juillet 2012 à 10h03

l'humain , l'homme est un probleme pour l'homme,
nous voyons ici fleurir la stupidité.
ce n'est pas la premiere , bien sur elle aurait du prendre ce papier de mer..... car le papier est utile !!!
Mais on voit au dela ,le role de la douane qui n'est pas clair, il y a un grand chef qui a assez d'intelligence pour trancher
en plus oui bab sbta pas malin mais tanger med 2
c'est pas mmieux parking a 20 euros jour payable en devises!!!!! le fric toujours roi , devant le bon sens et
l'humanité , c'est à vous degouter .
Que ceci soit diffusé largement partout dans les medias .
Bon courage .
Maroc : Après Algésiras, un convoi humanitaire bloqué de nouveau à Sebta
Auteur : Mohamed75008
Date : le 20 juillet 2012 à 02h15
Bonjour

Cette brave dame fait preuve d'amateurisme ...

du grand n'importe quoi ..

Pourquoi ne pas avoir contacté le service culturel du Consulat du Maroc a Strasbourg ?

et cette histoire de traversée vers Sebta 30 € moins cher ..prete a sourire : "le billet le moins cher que je trouve est pour Sebta à 135 euros contre 165 euros pour Tanger" ...
PITOYABLE
tous les marocains savent que passer par Sebta c'est l'enfer
elle aurait du aller à Tanger Med ...arriver au Maroc pas en Espagne !!!
Pour quelques €uros de plus ...
cette dame est une amatrice doublée d'une Desperado qui n'avait pas à se lancer dans un projet qu'elle ne maitrise pas..

La prochaine fois qu'elle contacte une agence de voyage comme maroc-ferry pour au moins lui offrir le billet de bateau gratuitement ..

Bon courage
Quelle honte !
Auteur : Melkafr
Date : le 19 juillet 2012 à 20h19
Il aurait fallu se teindre en vraie blonde pour cacher son origine algerienne!
Evidament pour les douaniers, un bol de soupe de francais pure jus, vaille mieux qu'une initiative apparentée algerienne
Un vraie scandale à de bonnes intentions essentiellement humaines.
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