Le maire Akhannouch dans le viseur des députés du PJD

Maintenant qu’il est dans les rangs de l’opposition, le PJD veut réviser la loi organique 65.13, relative à l’organisation et la conduite des travaux du gouvernement et au statut de ses membres. A cet effet, son groupement à la Chambre des représentants a présenté une proposition de loi.

Dans le viseur des islamistes l’article 32 du texte, adopté sous le gouvernement Benkirane II, et publié au Bulletin officiel dans son édition du 2 avril 2015, qui précise les cas d’incompatibilités avec la fonction gouvernementale. Il interdit notamment le cumul de poste de ministre avec celui de député ou conseiller parlementaire, président du conseil d'une région, directeur général d’établissement public, président d’une Chambre professionnelle, d’un conseil préfectoral ou provincial. Le PJD souhaite ajouter à cette liste la présidence de conseils communaux dont le nombre d’habitants dépasse 300.000.

Une proposition de loi qui vise essentiellement le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui occupe également la fonction de maire d’Agadir. Est également concernée par l’initiative législative du PJD, Fatima-Zahra Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, qui dirige la mairie de Marrakech. Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, préside quant à lui le conseil communal de Taroudant, ville dont la population est inférieure à 100 000 habitants.

En 2015, l’opposition parlementaire avait réussi à introduire un amendement à l’article 32 de la loi organique 65.13, en ajoutant aux cas d’incompatibilité la présidence de commune, mais il fut rejeté par le gouvernement Benkirane II en deuxième lecture grâce à l’appui des députés du PJD. Un revirement qui avait permis à Aziz Rabbah, de cumuler la présidence de la mairie de Kenitra avec la fonction de ministre sous le cabinet El Othmani.