Elections syndicales : Les indépendants arrivent premiers, l’UGTM progresse, les autres reculent

Les élections professionnelles dans le secteur privé, qui se sont déroulées en juin, ont enregistré une forte mobilisation aussi bien des salariés que des sociétés, se félicitent le ministère du Travail et de l’Insertion professionnelle.

Sur les 24.414 entreprises recensées par les services de Mohamed Amekraz, 19.553 ont organisé le scrutin, soit une participation de 80%. Au niveau des électeurs, l’enthousiasme était également au rendez-vous. Sur 1.240.422 inscrits, 908.456 ont pris part à ces élections, soit 79% de participation, indique la même source.

Les résultats officiels dans le secteur privé confirment la forte popularité des indépendants parmi les salariés. Ils ont remporté 22.213 délégués officiels, soit 57,30% contre 57,12% en 2015. L’Union générale des travailleurs du Maroc a occupé la deuxième place du podium avec 5.035 délégués, soit 12,99%. Le bras syndical de l’Istiqlal réalise une notable progression ; l’UGTM avait glané seulement 7,5% des délégués en 2015. Un score qui donne le sourire aux amis de Nizar Baraka à quelques semaines des élections communales, régionales et législatives du 8 septembre.

L’Union marocaine du travail est arrivée troisième avec 4.969 délégués, soit 12,82%. Les camarades du secrétaire général de l’UMT, Miloudi Moukharik, ont laissé des plumes lors de ces élections professionnelles (15,31% en 2015). L’Union nationale du travail au Maroc (le bras syndical du PJD) a chuté également, ne glanant que 2.339 sièges, soit 6,3% contre 7,3% en 2015. La Confédération démocratique du travail, après le décès en 2018 de son charismatique fondateur, Noubir Amaoui, a perdu de sa popularité auprès des salariés du secteur privé. Preuve en sont les 2.113 sièges tombés dans l’escarcelle de la centrale, soit 5,45% contre 7,26% en 2015.

La Fédération démocratique du travail, proche de l’USFP de Driss Lachgar, et l’Organisation démocratique du travail, l’allié du PAM, ferment la marche, avec respectivement 1,14% et 1,06% des délégués.

Abdelilah Hallouti, secrétaire général de l’UNTM (du PJD) et un des caciques du champ syndical au Maroc, a «accusée» la forte participation d'être responsable du recul de son enseigne lors de ce scrutin.