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L'Espagne étudierait deux options pour surmonter sa crise diplomatique avec le Maroc

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Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez. / Ph. DR
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A la lumière du silence officiel marocain après que l'Espagne a autorisé le secrétaire général du Polisario Brahim Ghali de quitter le territoire, des médias espagnols ont rapporté que le gouvernement Sánchez étudierait deux options pour surmonter sa crise avec le Maroc. Selon El Pais, le gouvernement étudie comment faire un geste qui débloque la situation et empêche une nouvelle escalade de la tension entre Rabat et Madrid.

Des sources diplomatiques, citées par le journal, «la situation actuelle est très dangereuse». «La méfiance domine et tout incident, même fortuit, peut être mal interprété et aggraver la crise», ajoutent-elles. Bien que le Maroc n'ait pas franchi une nouvelle étape dans l'escalade, au grand dam des informations avançant la détermination de Rabat d’expulser l’ambassadeur du royaume ibérique ou de suspendre sa coopération au niveau sécuritaire et des renseignements, il «fait toujours la sourde oreille aux appels de l’Espagne pour faire face à des problèmes urgents».

L’occasion de rappeler que près de 1 000 mineurs et environ 500 adultes entrés irrégulièrement à Ceuta sont toujours bloqués, tout comme 12 600 saisonnières marocaines ayant terminé la récolte des fraises mais qui ne peuvent rentrer chez elles. Les autorités marocaines ne se sont toujours pas prononcées sur l’opération Marhaba/Paso del Estrecho, qui débute habituellement le 15 juin.

Pour faciliter la sortie de crise, l’exécutif espagnol a «implicitement reconnu que c'était une erreur de ne pas avertir le pays voisin» de l’admission du secrétaire général du Polisario à Logroño le 18 avril. Mais ce geste ne suffirait pas. Parmi les options étudiées, Madrid a le choix entre le déplacement d’un ministre au Maroc ou un appel du roi Felipe VI au roi Mohammed VI.

Pour la première option, Madrid pourrait dépêcher un ministre à Rabat, comme elle l’avait fait lors de précédentes crises bilatérales. Si le nom de la ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, circule, l’option pourra être écartée car «elle pourrait trouver un environnement hostile dans le pays voisin, Rabat ayant personnalisé sa colère». Madrid pourrait alors dépêcher son ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska. Pour l’instant, «aucune décision n'a encore été prise».

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