Maroc : Incapables d’interagir, Radi et Raïssouni voient leurs audiences reportées à juin

La chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca a décidé, ce mardi, de reporter l’audience d’Omar Radi au 1e juin prochain. En ouverture de la séance prévue aujourd’hui, le journaliste est apparu affaibli, au point de ne pas être en mesure de prendre la parole pour répondre aux questions qui lui étaient posées. Les avocats de la défense ont alors demandé un report.

Parallèlement, son comité de soutien a renouvelé au sein du tribunal ses demandes de remise en liberté. Contrairement aux précédentes dates, celle d’aujourd’hui n’a pas été marquée par la formulation d’une requête dans ce sens. Selon Alaoual, ce serait Omar Radi qui aurait demandé à ce qu’elle ne soit pas déposée, face aux réponses négatives systématiques.

Le début de l’audience a également été marqué par des tentions verbales entre les avocats de la défense et ceux de la partie civile, la séance d’aujourd’hui ayant été consacrée aux poursuites pour soupçons de viol et d’attentat à la pudeur avec violence. Dans le même cadre, le journaliste Imad Stitou est poursuivi en état de liberté pour participation.

Pour sa part, le journaliste Soulaïmane Raïssouni est lui aussi apparu affaibli et amaigri, lors de l’audience qui lui a été consacrée ce mardi également. A son 41e jour de grève, l’ancien rédacteur en chef du quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum a répondu au juge qu’il n’est pas en mesure d’interagir verbalement, vu son état de santé.

Les avocats de Raïssouni ont également demandé un report, pour lequel la date du 3 juin a été fixée. En revanche, le représentant du parquet a insisté sur le rejet de la demande de liberté provisoire, pour laquelle le tribunal rendra son avis final jeudi. Par ailleurs, il a recommandé au journaliste de suspendre sa grève de la faim.