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Et si le Maroc déclarait Melilla, zone d’exclusion aérienne ?

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Vox a ouvert le très épineux dossier de l’espace aérien de Melilla. Dans une question écrite, la formation d’extrême droite a sollicité du gouvernement espagnol de présenter les grandes lignes de sa stratégie au cas où le Maroc déclare la ville zone d’exclusion aérienne.

La députée Teresa López a demandé à l’exécutif Pedro Sanchez «s’il est conscient que le Maroc a la possibilité d’interdire les vols de et vers Melilla car il prévoit la réalisation d'une base aérienne à proximité de Melilla avec des hangars pour les avions de l’armée de l’air marocaine», rapporte Ceutatv.com. Vox est persuadé que cette revendication n'est qu'une question de temps, arguant que Rabat n'a de cesse de réclamer la souveraineté sur Melilla et Ceuta.

Le gouvernement central a visiblement botté en touche la question de Vox, se limitant à souligner dans sa réponse que «l'accès aérien à l'aérodrome et à l'héliport de la ville autonome de Melilla s’effectue par le couloir d'espace aérien créé à cet effet». Et d’ajouter que «les limites verticales et horizontales sont définies et publiées, en permanence, dans les informations aéronautiques officielles, mises au service de la communauté aéronautique tant par l'Espagne que par le Maroc».

Pour l’heure, Rabat n’a pas encore soulevé officiellement ce sensible dossier avec Madrid. Néanmoins, la société civile à Beni Nsar s’est déjà mobilisée contre la «pollution sonore» causée par le passage des avions au dessus de leurs maisons à destination ou en partance de l’aéroport de Melilla. Redoutant des accidents, l’Association Grand Rif des Droits de l’Homme (AGRDH) a déjà alerté, dans une lettre en novembre 2020, le directeur de l’aéroport de Melilla des «menaces pesant sur les Hommes et les biens ainsi que l’écologie».

Dans sa lettre parvenue à Yabiladi, l’ONG a précisé qu’ «en l’absence d’un traité avec le Maroc pour utiliser son espace aérien, les avions doivent réaliser leurs manœuvres lors des décollages et atterrissages loin de nos maisons à Beni Nsar, parce qu’ils entrent dans l’espace aérien de notre ville».

«Cette missive sera suivie, dès l’ouverture des frontières terrestres, par le dépôt d’une plainte à Melilla contre l’aéroport de la ville. Un cabinet d’avocat dans la ville a déjà été mandaté pour examiner cette question», affirme dans des déclarations à Yabiladi, Said Chramti le président de l’Association Grand Rif des Droits de l’Homme.

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