Menu

Grand Angle

Pendant que Sarkozy et Hollande pinaillent, le Maroc accorde le droit de vote aux étrangers

Alors qu'avait lieu, mercredi soir, le débat de l’entre-deux tour, Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont de nouveau écharpés sur la question du droit de vote des étrangers. D’un côté, le président sortant, toujours en chasse sur les terres du Front National, a fait savoir qu’il refuserait de reconnaitre le droit de vote des étrangers aux élections municipales, alors que de l’autre, le candidat du PS, a, lui, déclaré y être favorable. Un échange animé marqué par la belle estocade du candidat de gauche à l’encontre des amalgames implicites et répétés du président français entre Islam et communautarisme.

Publié
DR
Temps de lecture: 3'

«Si vous donnez le droit de vote aux immigrés, avec la tentation communautariste [...] à ce moment là, pour les municipales il y aura des revendications identitaires et communautaires, des horaires différenciés pour les femmes et les hommes dans les piscines, des menus différenciés dans les cantines municipales, des médecins différenciés pour les hommes et les femmes dans l'hôpital.» Ces propos de Nicolas Sarkozy répondaient à l’annonce de François Hollande qui s’était déclaré quelques minutes plus tôt «favorable à l’attribution d’un droit de vote des étrangers aux élections municipales».

Jugeant cette décision «irresponsable» en regard des «tensions communautaires et communautaristes» qui divisent la France, le président français justifiait ainsi son choix de ne pas attribuer de droit de vote aux étrangers aux élections municipales ; des élections municipales qui, selon lui, seraient très importantes puisqu’après les présidentielles, elles  sont celles qui «mobilisent le plus  les Français» et qu’en sus de l’importante mobilisation, «les élus municipaux [éliraient] les législateurs».

Une inexactitude que François Hollande n'a pas manqué de relever, rappelant à son contradicteur que les «élus communautaires [de l’UE] n’ont jamais voté aux élections sénatoriales».

«Pourquoi laissez-vous supposer que les étrangers non-communautaires sont tous musulmans» ?

Mais là où le candidat de gauche a mis dans l'embarras Nicolas Sarkozy mercredi soir, c’est lorsqu’il lui a demandé de justifier pourquoi ses démonstrations «laissent toujours supposer que les étrangers non-communautaires […], c’est-à-dire non-européens, sont tous des musulmans» ?

Pris à contre-pied, cherchant à éluder la réponse, Sarkozy s'est perdu dans une logorrhée quasi-interminable où il s'est livré à un exposé exhaustif sur les flux migratoires, leur origine, «essentiellement nord-africaine et sub-saharienne», tentant d’ébaucher une relation entre ces pays, de confessions majoritairement musulmanes, et l’affiliation religieuse de l’immigration française.

Il est même allé jusqu’à citer le statut de «Commandeur des croyants» du roi du Maroc, pensant ainsi avoir définitivement scellé l’irréfutabilité du raisonnement syllogistique qu’il venait de développer : la communauté marocaine est l’une des plus importantes de France, or le roi du Maroc est le Commandeur des Croyants (=musulmans), donc tous les Marocains de France sont musulmans, donc pratiquants, donc islamisés, donc communautaristes.

Un raisonnement bancal et fallacieux que n'a pas manqué de déconstruire méthodiquement son opposant. Affûté sur le sujet, François Hollande n’a pas oyublié pas de rappeler au président sortant qu’en 2008, «il s’était lui-même opposé au vote sur l’interdiction du port de la burqa», et, qu’une contrevérité en appelant d’autres, le Maroc, lui, «accordait bien la réciprocité pour le droit de vote aux élections locales» des étrangers. A a ainsi fait objection à la remarque du chef de l’Etat sur la prétendue non-réciprocité de ce droit pour les Français vivant dans les pays arabes. 

Le paradoxe de la tolérance

La dernière remarque de Hollande lève le voile - l’expression est choisie - sur un paradoxe bien étrange : comment le Maroc, pays en voie de développement et dans lequel l’Islam est religion d’Etat, peut-il accorder un droit de vote aux étrangers sans jamais faire allusion à leur religion alors que la France, terre de tolérance, pays des droits de l’homme, et qui promet depuis 1981 ce droit, pense à y renoncer 31 ans après en martelant, in pettoque cette religion en est la raison et que l’attribution d’un tel droit pourrait constituer un danger mortel pour la République ? 

S’agirait-il là du paradoxe de la tolérance évoqué par Karl Kopper dans son ouvrage «La Société Ouverte et ses Ennemis» (1971) où il disait : «la tolérance illimitée doit mener à la disparition de la tolérance. Si nous étendons la tolérance illimitée même à ceux qui sont intolérants, si nous ne sommes pas disposés à défendre une société tolérante contre l'impact de l'intolérant, alors le tolérant sera détruit, et la tolérance avec lui» ?

Pour le vote des étrangers
Auteur : Soufiane1979
Date : le 04 mai 2012 à 12h01
Le vote des étrangers permettra une meilleure intégration. En effet, ces gens se sentiront plus concerné par les décisions de leur municipalité.

Je suis étranger et résidant en Suisse mais avec le droit de vote dans ma commune à Genève.

Cela n'a pas empêché les suisses de voter contre les minarets... A méditer !


La France a un énorme retard !!!
Donne-moi la Commune ou l'arrondissement et je te dirai toute la vérité.
Auteur : pouic2011
Date : le 04 mai 2012 à 11h57
La France est membre de la Communauté Européenne que se soit sous Hollande ou Sarko,un jour ou l'autre ils feront comme les autres membre de l'UE (15 sur 27 actuellement qui donnent le droit aux étrangers "pas péjoratifs" extra-européens de voter.
Ne stigmatisons pas car ce sont des citoyens à part entière parlant de ceux qui sont en situation régulière et en souhaitant que ceux qui se rouvent longtemps sur le téritoire soient régulariser aussi.
Ne montrez pas ces étrangers extra-européens du doigt,ce n'est la gangrène et ni la peste,nous sommes pour la diverssité et la mixité,aimez-vous les uns aux autes,peut-être un souhait utopique.
Dernière modification le 04/05/2012 12:00
La Vérité
Auteur : abdo447
Date : le 04 mai 2012 à 11h34
Je suis moi-meme Étranger en France et je suis CONTRE le vote des Étrangers Hors Union Européenne.

Je ne veux pas voir s'installer dans ma Commune la CANCER de la Corruption , le clientélisme , le népotisme , le détournement de Fonds public , la Mauvaise Gestion , et l'incompétence GLOBALE à l'image de ce qui se passe par Exemple dans une Grande Ville : CASABLANCA !
Une ville avec une MAFIA de l'immobilier favorisée par MR SAJID maire de casablanca !
Une ville au 6 Millions d'habitant Ou il n y a PAS , un SEULE Gymnase ou piscine Municipale, une ville ou il n y a pas un seul SQUARE pour Enfants , une ville Très Sale, trottoirs Défoncée , Chaussée Toute trouée

Et la cerise sur le GÂTEAU le Budget de la Mairie de CASABLANCA s'élève à plus de
250 Millions d'€€. !!!!

Quelqu'un peut me dire ou va cette Argent ???!!!!!


Le Vote des Étrangers , NON MERCI !!
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com