Le rapatriement des immigrés marocains irréguliers des Iles Canaries cale en Andalousie

Le rapatriement des immigrés marocains en situation irrégulière aux Iles Canaries, n’a pas encore commencé, regrette le vice-président du gouvernement autonome de l'Andalousie. Manuel Marin a révélé l’information dans des déclarations à la presse rapportées cet après-midi par la chaîne Canal Sur.

Le responsable affirme que des centaines d’immigrés, dont une majorité de Marocains, ont été transférés à bord d’avions depuis l'archipel vers certaines villes de l’Andalousie. Une opération menée par le gouvernement central sans en aviser au préalable l’exécutif autonome en Andalousie ou solliciter son accord, a-t-il déploré. Marin a également annoncé que la région de Valence est l’autre destination des sans-papiers arrivés durant les dernières semaines aux Iles Canaries.

Le maire de Grenade, un des points de chute des Marocains, partage la même colère. «C’est anormal que le ministre de l’Intérieur Marlaska prépare un vol, les (immigrés) lâche à Grenade et les laisse à leur libre arbitre alors que nous sommes précisément dans une situation où il y a des contrôles de mobilité», a déclaré Luis Salvador, qui a rompu avec le PSOE pour rejoindre Ciudadanos, parti de centre droit.

La semaine dernière des médias ibériques se sont félicités des premiers avions espagnols destinés au rapatriement des immigrés marocains des Iles Canaries vers leur pays, attribuant le lancement de cette opération à la dernière visite, effectuée le 20 novembre, du ministre espagnol de l’Intérieur à Rabat.

Le chef du gouvernement espagnol a plaidé, hier dans une interview accordée à la chaîne Telecinco, pour «une solidarité des autres régions avec les Iles Canaries». «Il ne faut pas seulement parler au Maroc pour lutter contre les mafias mais aussi avec les territoires. Il faut être solidaires» avec l’archipel, a-t-il indiqué.