Le Maroc cité dans l'affaire de l'ancien député du PP Carlos Fabra, un proche de Mariano Rajoy

Le Maroc a été cité dans la nouvelle affaire de l'ancien député du Parti populaire (PP) et homme d’affaires Carlos Fabra Carreras. Il est soupçonné, avec son fils, d’avoir «simulé des rapports sur d'éventuels investissements», notamment au Maroc, pour justifier les revenus de l'entreprise de construction Becsa (anciennement Lubasa), écrit El Español ce mardi.

Citant l'ordonnance de la cour d'instruction 4 de Castellón qui enquête sur une prétendue dissimulation d'actifs par l'homme d'affaires afin de ne pas faire face à la sanction de 1,4 million d'euros qui lui a été infligée dans l'affaire Fabra, pour laquelle il était condamné à 4 ans de prison, le média affirme que l’homme d’affaire a déclaré que des paiements de son entreprise «répondaient à des services de conseil et à l'identification de projets de construction en Irak, au Koweït et au Maroc».

L’ancien député et homme d’affaire a également reconnu devant le juge que «c'était la première fois qu'il faisait un travail de ce type et qu'il collaborait avec de nombreuses personnes».

De son côté, le juge précise qu’«il existe deux autres factures en relation avec le Koweït et le Maroc, pour 25 000 euros plus 4 500 euros de TVA, sans qu'aucune documentation ne soit fournie à ce sujet».

La justice espagnole espère déterminer les raisons pour lesquelles Carlos Fabra et son fils ont conclu un contrat avec la société Sipcas SL pour de tels montants malgré leur manque d'expérience dans le secteur.

Elu local de la région de Valence et proche de l’ancien chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, Carlos Fabra a été déjà condamné en 2013 pour fraude fiscale, tout comme son ex-épouse, Maria de los Desamparados Fernandez, qui a écopé de deux ans de prison. A l’époque, cette affaire avait embarrassé le Parti populaire espagnol.