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Le conseil de gouvernement du jeudi 3 septembre, a entamé ses travaux par un exposé du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taieb Fassi Fihri, sur les circonstances du retrait des Marocains des festivités des 40 ans de pouvoir de Kadhafi, apprend-t-on auprès de la MAP. Pendant ce temps, Kadhafi ne s’intéresse point aux revendications marocaines.
Taieb Fassi Fihri informa le conseil que la délégation marocaine s’est retirée dès qu'elle a aperçu la présence parmi les invités du président de la République – autoproclamée – Arabe Sahraouie Démocratique (RASD). Après que les représentants marocains aient quitté les lieux avec le détachement des forces armées royales (FAR), devant participer au défilé militaire, le gouvernement a formulé « sa vive protestation devant cette surprenante attitude » et a fait une « demande d’explications », selon la MAP. Pourtant les Marocains avaient, paraît-il, obtenu des garanties du pouvoir libyen sur la non participation des représentants du Polisario.
Au moment où les Marocains attendent des explications, Mouammar Kadhafi vague à ses occupations, comme si de rien n’était. Le guide de la Grande Jamahiriya arabe libyenne aurait décoré le mercredi 2 septembre, lors d’un dîner offert en l’honneur des chefs d’Etats qu’il avait invités, Mohamed Abdelaziz de la « Médaille du 40e anniversaire de la grande révolution d'Al-Fateh », selon le portail de Sahara press service (SPS) qui est l'agence de presse du Polisario. Une information confirmée ce vendredi par l’Association le Sahara Marocain (ASM), qui cite un journaliste libyen. La même source ajoute qu'Abdelaziz a été décoré au même titre que les présidents de l'Algérie et de la Tunisie. Bien que la RASD ne soit pas reconnue comme un Etat par l'ONU, Kadhafi a tenu à décorer le chef du Polisario avant les dirigeants des deux pays du Maghreb.
Auparavant, le président de l'Union africaine (UA) s’était fait remarquer d’après SPS. Il aurait affirmé le lundi dernier, alors qu’il présidait le sommet spécial de l’UA, que « l’unique solution possible à la question du Sahara, passe par la voie d’un référendum sous les auspices de l’ONU, afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination ». Cette déclaration a été démentie par les médias libyens, mais appuyée par leurs confrères algériens.
Une provocation de plus de la part du "roi des rois d'Afrique", qui ne surprend plus personne. En attendant la prochaine...
Ibrahima Koné
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