Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
derb Korea...Casablanca
v
14 janvier 2010 13:05
bonjour cher MR
RAVIE de répondre à mon cri ...je me demande pourquoi atendre la catas pr parler pleurer écrire sur les journaux les dégât humains e matériels à quand cette politique de l autruche?

[74.53.192.83]
cette phoo montre une famille qui vi en plein air ds ce belle saison !!!!!!!!!c odieux

merci pour la douceur de ce quartier qui me nourri.
merci aussi pr tou ceux qui fournissen leurs éfforts pour une vie meilleur merci akhibarra222



Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/01/10 12:12 par charifa20.
b
20 janvier 2010 22:41
Virée chez les Arragates
A la recherche du «fal» à souk Jmiâa

Commerce de produits et divers services pour sorcellerie.


Souk Jmiâa, le nom vous est certainement habituel. Érigé au cœur de Derb Soltane, ce marché pas comme les autres est connu dans tout le Maroc. Certains le reconnaissent pour les vendeurs de menthe, d'olives et d'autres marchandises de bonne qualité qui s'installent à côté. D'autres s'en rappellent pour les «vertus» et conseils magiques de ses «âachaba» (apothicaires). C'est en quelque sorte le Poudlard de Casablanca. Tous les chercheurs de potions magiques et de sortilèges viennent s'y servir. « Nous accueillons des personnes qui souhaitent annuler un mauvais sort, trouver un emploi, avoir des enfants, trouver l'âme sœur ou tout simplement réussir dans la vie», explique une vendeuse de «âchoub» (herbes) et gri-gri d'un ton sérieux et apaisant. Pour cette vielle femme, rien n'est impossible à souk Jmiâa. «L'essentiel est d'avoir la foi», ajoute-t-elle sur un ton sérieux. Les «arragates » (vendeuses de gri-gri) du souk se vantent d'avoir tout ce qu'il faut pour répondre aux attentes et rêves de leurs clients. Elles vendent des potions pour attirer l'amour, la sympathie et même l'allégeance des autres. Elles se disent aussi capables de chasser la plupart des mauvais sorts et angoisses qui hantent leurs adeptes. Devant leurs baraques ou étalages, les vendeurs de «âchoub » et talismans accrochent toutes sortes d'amulettes. On y trouve des animaux morts et vivants, des herbes, des huiles,… bref de quoi préparer de véritables mets ensorcelants.

«Le désespoir peut nous emmener vers les voies les plus compliquées. Cela fait des années que je cherche un travail en vain même si j'ai un bon diplôme. Je suis alors venue essayer les remèdes miraculeux des arragates», nous confie Nabila, licenciée en littérature. «Je suis sûre qu'on lui a jeté un mauvais sort. Elle est jeune, belle et cultivée et pourtant elle n'arrive pas à avoir un emploi ou même un mari », rétorque la maman de Nabila.

Pour rassurer cette femme, la vendeuse de talismans confirme ses doutes et lui prescrit une bonne dose de «tfoussikha», avec la fameuse «hajrate al fak» (pierre de délivrance) et surtout du brûlé de Boua ( lézard recommandé pour chasser la malédiction). Selon leurs besoins, les clients peuvent choisir entre d'innombrables recettes dites magiques dont , la «Aïn N'ssar» pour chasser le mauvais oeil«Darbanna» qui sépare les amoureux ou encore « Al Kouboul » capable de rendre son possesseur aimé par tous. Le prix de chaque ingrédient diffère bien sûr selon sa puissance et ses vertus. «Les tarifs varient de 10 à plus de 20.000 DH.
Les produits les plus rares sont bien évidemment les plus chers. Ces derniers ne sont jamais présentés au vu et au su du grand public», affirme un «âachab» de la place. Si certaines «arragates» affichent fièrement leur savoir-faire magique, d'autres prétendent juste épargner le mauvais œil à leurs clients. «Je ne fais pas de magie noire. Je vends juste du «tfoussikha» (sorte d'encens) et de quoi chasser les mauvais esprits et préserver des familles du mauvais œil», nous confie une vielle vendeuse au marché Jmiâa.

En plus des échoppes de talisman, souk Jmiâa compte aussi un service de voyance. Des «fkihs» et des femmes spécialisées dans la lecture de l'avenir dans les cartes, dans l'œuf ou dans l'os, rivalisent de techniques pour attirer le maximum de clients à la recherche du «fal» (avenir) perdu ou incertain. Ici, le service est offert à partir de 10 DH.

Tous les moyens sont bons pour nourrir les rêves de personnes ignorantes, désespérées ou tout simplement habituées à ces pratiques.
-----------------------------------------
Les autres «âachaba»
A souk Jmiâa on trouve également les «âachaba» qui vendent des produits médicinaux.
« Je vends des herbes pour les maux de tête, de ventre ou autres », précise un herboriste de la place. Ce dernier refuse de céder à la forte demande pour produits de sorcellerie. «Ce métier est héréditaire de père en fils chez notre famille.
Je ne peux pas me permettre de nuire à cette réputation.
Quand je suis devant un cas difficile je lui conseille automatiquement de consulter le médecin», ajoute-t-il. Loin des talismans, les herboristes de profession conseillent leurs clients souvent à ressources financières limitées et leur prescrivent le bon remède. Ces « médicaments » naturels sont souvent des tisanes «sans effets secondaires». Toutefois, la précaution est très recommandée pour ce genre de traitement.



Par Nadia Ouiddar | LE MATIN
v
21 janvier 2010 15:18
bonjour bara222


merci pour ce reportage
al 3arragatte qui ne connait pas ce lieux magique et surprenant? tous ceux qui ont visité le maroc ont pu voir ce coin miraculeux ces marchands qui vs acceuillent avec un brave sourire tfaddli ya lalla ....pour moi c est un gain pain pas plus ....je n aime pas voir ces cadavres des animaux ...peut etre que certaines femmes emploient ces miseres pour la sorcellerie et tuent leurs maris sans savoir le danger qu elles encourent ...des herbes qui tuent des mokh adba3 assihr wacha3wada ....on voit toujours de victimes de ces maudites fréquentations

....kollo hadihi acha3a2ir ma hya illa chirk bi allah wal fatk bi aljahilate .
malheureusement ca me plait pas ce que font ces gens.
salutations
b
24 janvier 2010 20:35
Citation
charifa20 a écrit:
bonjour bara222


merci pour ce reportage
al 3arragatte qui ne connait pas ce lieux magique et surprenant? tous ceux qui ont visité le maroc ont pu voir ce coin miraculeux ces marchands qui vs acceuillent avec un brave sourire tfaddli ya lalla ....pour moi c est un gain pain pas plus ....je n aime pas voir ces cadavres des animaux ...peut etre que certaines femmes emploient ces miseres pour la sorcellerie et tuent leurs maris sans savoir le danger qu elles encourent ...des herbes qui tuent des mokh adba3 assihr wacha3wada ....on voit toujours de victimes de ces maudites fréquentations

....kollo hadihi acha3a2ir ma hya illa chirk bi allah wal fatk bi aljahilate .
malheureusement ca me plait pas ce que font ces gens.
salutations



Salam charifa20,

Heureusement,que ces lieux existent pour satisfaire une demande en augmentation,par manque de ...et de... je ne suis nullement en train d'applaudir ni d'encourager,mais regarde autour de toi et tu verras...un sort,un mauvais oeil etc...

Les herbes! oui et encore oui!!!grinning smiley

( en infusion pardis )
v
25 janvier 2010 13:20
bonjour barra222

Heureusement,que ces lieux existent pour satisfaire une demande en augmentation,par manque de ...et de...

nb croyez moi MR que tous ces gens atterrissent à l hôpital et la le manque disparait hhhhh


hhhh oui j adore ce coin ....a chaque fois que je passe par la je n hesite pas de regrder ces pauvrs marchands qui nettoient et arrosent leurs petites entréés....ils sont conents et souriants c un coin magique et tres surprenant surtout
mais les gens qui fréquentent ces lieux sont surtout des analphabètes la classe démunies qui n a pas les moyens de consulter un vrai docet acheter des vrais médicaments mais parfois ca revient plus cher que cela quand une herbes empoisonne notre foie ou bousille nos reins ou notre estomac......ce que j aime pas chez ces gens c est la sorcellerie et surtout des substances toxiques que certaines femmes FONT administrert à leurs pauvres maris ...le résultat est souvent fatal.
le mauvais oeil on le chasse avec des versets coraniques hhhhhh
merci MR PR CE PARTAGE
SALUTATIONS
b
26 janvier 2010 23:14
Citation
charifa20 a écrit:
bonjour barra222

Heureusement,que ces lieux existent pour satisfaire une demande en augmentation,par manque de ...et de...

nb croyez moi MR que tous ces gens atterrissent à l hôpital et la le manque disparait hhhhh


hhhh oui j adore ce coin ....a chaque fois que je passe par la je n hesite pas de regrder ces pauvrs marchands qui nettoient et arrosent leurs petites entréés....ils sont conents et souriants c un coin magique et tres surprenant surtout
mais les gens qui fréquentent ces lieux sont surtout des analphabètes la classe démunies qui n a pas les moyens de consulter un vrai docet acheter des vrais médicaments mais parfois ca revient plus cher que cela quand une herbes empoisonne notre foie ou bousille nos reins ou notre estomac......ce que j aime pas chez ces gens c est la sorcellerie et surtout des substances toxiques que certaines femmes FONT administrert à leurs pauvres maris ...le résultat est souvent fatal.
le mauvais oeil on le chasse avec des versets coraniques hhhhhh
merci MR PR CE PARTAGE
SALUTATIONS

Bonsoir charifa20,
Je ne pense pas qu'avec une ordonnance tu soulageras les maux des gens qui souffrent,il y a un coeur et un intérieur à approfondir...La médecine traditionnelle fait partit de notre patrimoine que l'on veut où pas et c'est des rayons,nos grand-mères savaient où et quand ? cueillir,traiter,sécher,garder,etc...Aujourd'hui ,c'est la haut!

J'ai énormément de respect pour les gens qui font des efforts et qui essaient d'aboutir à un objectif, ce ne sont pas forcement des analphabètes ( pardon Derb Sultan ) Nabila ,licenciée en Littérature pour l'article , les grands de ce monde!aussi , est-ce que tu as vu "les cavaliers" ? ...


amicalement
bara
v
27 janvier 2010 19:34
bonsoir
je n ai pas dit le contraire on ns a tjrs traité avec des plantes médicinales vertueuses comme za3ter et autres ..mais on voit tjrs des cas d intoxications et des empoisonnements par des plantes toxiques dont je ne peux citer le nom des cas graves qui viennent à l hopital dans un etat lamentable; ou les medecins ne peuvent plus rien faire ...par la même occas je veux parler d une chose grave ; un coiffeur vends des pilules de je ne sais quoi pour les fille qui veulent grossir ces pilules ont des séquelles tres graves sur la santé .........les journaux aussi parlent des cas d intoxication qui finissent tres mal comme la dame qui a donné un peu de phosphate a son mari pour les douleurs néphrétique douleur des reins celui ci a trouvé la mort elle a fini sa vie en prison ......ns avons des medecins et des herboristes partout .....quand tu trouves un groupe de femme ilya tjrs une ou deux qui font le medecin par ignorance.....donc il faut faire attention et savoir on mange quoi ..........et n oubliez pas qu il existe des personnes qui vs veulent du mal ...fait ca bois ca hada chda9 jamal pour avoir des enfants hada hadi c est un peu louch tous ca
pour les cavaliers hhh
amitiés
jam



Modifié 1 fois. Dernière modification le 27/01/10 19:36 par charifa20.
K
28 janvier 2010 23:46
A tous ceux qui sont natifs de Derb Assaltane .
Préparez-vous , j'arrive avec des centaines de souvenirs ,d'anecdotes , et de vérités au sujet de tous les coins de notre bien-aimé .
A bon entendeur salut.
b
29 janvier 2010 23:07
Bonsoir charifa20,

Peut-on affirmer qu'on est de tradition orale !
c'est une des voies à creuser,pour ces dérives malencontreuses et qu'on doit dénoncer haut et fort,à la source , ça c'est un travail de longue haleine,l'éducation en fait partie ,l'information,la description du produit,l'origine,l'exemplarité de l'amande,de la réparation, etc... Tant que ce n'est pas de l'écrit...7adatana 3issa ibnou Hicham : 9al kountou fi al Bassra wa ma3i abou al Fat7 al Asskandari, rajoulou al fassa7ati ...

Quand aux Cavaliers c'est un roman de Kessel de 1967 et qui fut porter au cinéma en 1971 avec Omar Sharif,jack Palance et retrace une traversée folle d'un pays d'Asie, dont les traditions ancestrales ancrées jusqu'aux moindres recoins du pays,et qui ressemblait au ....il faut le voir pour comprendre...
Tu es pareil à mon bélier.D'un défaut tu feras excellence

le guide du routard qui décrit Derb Soltan: [www.routard.com]

Amicalement
bara
b
29 janvier 2010 23:26
Citation
KRANKLE a écrit:
A tous ceux qui sont natifs de Derb Assaltane .
Préparez-vous , j'arrive avec des centaines de souvenirs ,d'anecdotes , et de vérités au sujet de tous les coins de notre bien-aimé .
A bon entendeur salut.


D'abord Assalam,

Soit le bienvenue,c'est Derb Sultan...
Chic alors! des centaines de souvenirs,d'anecdotes,et de vérités au sujet de tous les coins de
notre bien-aimé.perplexe

bara



Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/01/10 23:46 par BARA222.
K
30 janvier 2010 00:30
A l'époque , nous les " titis " ,débrouillards ,de la rue 44 de Derb Chorfa , nous l'appellions à haute voix " chfinja " , avant de prendre la poudre d'escampette ,à travers les ruelles avoisinantes , de peur , de subir , non ses réprimandes , mais les représailles de nos de nos pères qui respectaient jalousement et sans coditions cette personne .

Elle était vielle , âgée de 70 ans environ et de petite taille .Elle avait le dos courbé et marcahait à petits pas , un minuscule panier en osier à la main renfermant ses provisions procurées ,régulièrement et tôt le matin à la " souika ".

Les habits qu'elle portaient étaient étrangement et complètement de couleur noire ( mocassin - collants - longue jupe - foulard - petit sac et béret ).

Nous n'avions peur d'elle , mais cette femme nous intriguait nous les gamins .Elle n'avait pas de famille et ne parlait à personne sur la voie publique à l'exception des bouchers et des venduers des légumes, mais parfois , le soir , certains parmis nous recevaient des raclées par nos vieux ,pour nos insultes envers " chfinja " qui apparemment connaissait la famille et la demeure de chacun de nous les morveux de Derb Assaltane .

Eh oui , " chfinja "n'était seulement pas une femme seule , solitaire ,intriguante , très distinguée qui avait pris l'habitude de se coiffer d'un béret noir à la forme d'un beignet (sfanja), mais elle était une sage-femme qui a contribué à faire accoucher un nombre considérable des femmes du quartier car elle travaillait comme assistante de " fatima tami " , elle même infirmière-accoucheuse et dirigeait une sorte de maison de soins sise rue du Caire juste en face de l'ancienne "Aouina ".

En conséquence , " chfinja " était en quelque sorte la " dada " de plusieurs d'entre nous qui se régalaient de la taquiner.

Autre vérité et c'est le comble : "Chfinja" était une sainte juive marocaine , qui parlait , discutait , mangait ,dormait , se réveillait , se ravitaillait , enfin , vivait et surtout se plaignait de nous à nos pères à la marocaine .

" Chfinja " n'est plus , pourtant , son souvenir parmi tant d'autres combien mervailleux et d'une belle époque , restera gravé dans les mémoires des quelques bidaouis qui ont usé leurs culottes sur les bancs des tables de l'école primaire mixte de " Koréa , du collège "Al Jahid , du collège " Al Amir Sidi Mohamed , du lycée My Abdallah , et de l'univrsité Hassan II. Ceux qui ont commencé à taper comme moi sur la balle ronde aux terrains " Al Harte ", " Assalke " ," Chili " de l'hérmitage en compagnie de maistro Dolmi, " Al Barde " , " La Jeunesse " de Sidi Maaroufe " . Ceux qui munis d'une pièce d'agent de 10 rials ,faisaient en sueur ,la queue devant les salles de spectacle : " Al Bahia " , " la Chaouia " " la Maurtania " ," la Royale "... les Samedis et Dimanches matin à partir de 8h pour visualiser au cours des séances matinales " Zoro " , "spartacus" ," Charlie chaplin" , et " Dosti " et consort .

N-B : La rue du Caire ,longue d'environ un km ,reliait à l'époque la route de " Médiouna " et la place des " Sraghnas "

P- s : J'adresse un SALUT très particulier à l'internaute portant le pseudonyme de BARA222
K
30 janvier 2010 05:34
Bribes :
Ma mémoire était tellement pleine et débordante de souvenirs, qu'elle peinait de décoller, pour prendre la destination de nul part, à la quête d'un horizon lointain donnant libre accès au périmètre d'un lieu de naissance tumultueux……

Un déclic inattendu mais merveilleux a enfin donner le feu vert à mes pensées pour qu'ils se matérialisent en des humbles contributions écrites à travers le Forum Yabiladi et plus particulièrement dans la rubrique réservée aux articles rédigés les Bidaouis de Derb Assaltane.
Ce déclic à effet magique, n'est et ne sera autre, qu'une invitation brève, hasardeuse, mais tant valeureuse lancée avec fougue par un internaute yabiladiste datée du 27 février 2007 .Il s'agit de celle de cet auteur portant le pseudonyme BARA222 et dont le contenu est ainsi libellé :" Mes Amis manifestez-vous ….".
Je n'ai pris que tardivement, connaissance de cette invitation, mais comme dit l'adage : " mieux vaut tard que jamais ". Alors, j'ai pris avec enthousiasme la décision de me manifester et je me présente.
Je suis natif de Derb Chorfa à une époque où nous les gamins, en allant grelottant de froid à l'école tôt le matin vers 7 h en temps d'hivers (l'obscurité régnait encore à cette heure), nous n'osions d'aucune manière mis main basse sur les bouteilles de lait et les baguettes de pain déposées par les livreurs au seuil des boutiques des produits alimentaires encore fermées. Et pourtant croyez-moi Mr. BARRA, nous avions une faim de loups car le petit morceau et le verre de thé que nous avions pris à la maison, avant de prendre le chemin de l'école n'avaient comblé qu'un minuscule coin de notre panse si j'ose dire. Il nous suffisait de s'arrêter, regarder à gauche et à droite, faire semblant de renouer les lacets de nos souliers et tendre la main pour apaiser notre faim, mais cet acte n'était pas de mise à cette époque, car nous étions des Bidaouis qui ne s'abaissaient devant ces futilités.
J'ai vu le jour à un temps où nos ainés des Oulads Derb, rassemblés au coin de la rue, discutant entre eux nous interdisaient de s'approcher d'eux et tendre l'oreille pour capter quelques bribes de leurs conversations .Ils nous faisaient savoir que nous étions encore des mômes et que nous n'avions pas le moindre droit de prendre acte de leurs discussions réservées aux grands et qu'elles pouvaient nuire à la mentalité et l'éducation de notre tendre âge .
Je n'acquis à une période où le regard croisé avec une jeune voisine nous faisait rougir et nous obligeait à détaler sans se retourner. Même attitude au passage à la rue de l'un de nos instituteurs.
K
30 janvier 2010 06:12
Bribes :
Mr. BARRA
Rassurez-moi et renseignez-moi !
Cet atmosphère que je viens de décrire, régne t'il toujours à notre quartier ?
La maison de " Naayniâ " (qui faisait la Halka à côté du collège Al Jahid)était à quelque pas de la notre .Est-il tjrs en vie?
Et le vendeur de la "sokla "( poudre pour faire étinceler les casseroles ; les plateaux ronds en argent, les marmites et les couscoussiers de nos mères ) passe t'il tjrs à travers nos rues et nos ruelles en scandant à qui veut l'enendre : " ha sokla dial nhasse- ha sokla dial al fadda "

Si je vous demande ça , c'est parcequ'il ya belle lurette que je n'ai pas revu le quartier Derb Assaltane
v
30 janvier 2010 20:20
Citation
BARA222 a écrit:
Bonsoir charifa20,

Peut-on affirmer qu'on est de tradition orale !
c'est une des voies à creuser,pour ces dérives malencontreuses et qu'on doit dénoncer haut et fort,à la source , ça c'est un travail de longue haleine,l'éducation en fait partie ,l'information,la description du produit,l'origine,l'exemplarité de l'amande,de la réparation, etc... Tant que ce n'est pas de l'écrit...7adatana 3issa ibnou Hicham : 9al kountou fi al Bassra wa ma3i abou al Fat7 al Asskandari, rajoulou al fassa7ati ...

Quand aux Cavaliers c'est un roman de Kessel de 1967 et qui fut porter au cinéma en 1971 avec Omar Sharif,jack Palance et retrace une traversée folle d'un pays d'Asie, dont les traditions ancestrales ancrées jusqu'aux moindres recoins du pays,et qui ressemblait au ....il faut le voir pour comprendre...
Tu es pareil à mon bélier.D'un défaut tu feras excellence

le guide du routard qui décrit Derb Soltan: [www.routard.com]

Amicalement
bara

tres belle photo d un quartier magique qui ns appelle à tt sortie ....ses fumées...ces voix qui s elancent de tt part...cette belle odeur des peuts fours et chabbakya ns qui ns appellent à deguster ces delices incontournables...
merci encore
amitiés
b
31 janvier 2010 21:52
Citation
KRANKLE a écrit:
A l'époque , nous les " titis " ,débrouillards ,de la rue 44 de Derb Chorfa , nous l'appellions à haute voix " chfinja " , avant de prendre la poudre d'escampette ,à travers les ruelles avoisinantes , de peur , de subir , non ses réprimandes , mais les représailles de nos de nos pères qui respectaient jalousement et sans coditions cette personne .

Elle était vielle , âgée de 70 ans environ et de petite taille .Elle avait le dos courbé et marcahait à petits pas , un minuscule panier en osier à la main renfermant ses provisions procurées ,régulièrement et tôt le matin à la " souika ".

Les habits qu'elle portaient étaient étrangement et complètement de couleur noire ( mocassin - collants - longue jupe - foulard - petit sac et béret ).

Nous n'avions peur d'elle , mais cette femme nous intriguait nous les gamins .Elle n'avait pas de famille et ne parlait à personne sur la voie publique à l'exception des bouchers et des venduers des légumes, mais parfois , le soir , certains parmis nous recevaient des raclées par nos vieux ,pour nos insultes envers " chfinja " qui apparemment connaissait la famille et la demeure de chacun de nous les morveux de Derb Assaltane .

Eh oui , " chfinja "n'était seulement pas une femme seule , solitaire ,intriguante , très distinguée qui avait pris l'habitude de se coiffer d'un béret noir à la forme d'un beignet (sfanja), mais elle était une sage-femme qui a contribué à faire accoucher un nombre considérable des femmes du quartier car elle travaillait comme assistante de " fatima tami " , elle même infirmière-accoucheuse et dirigeait une sorte de maison de soins sise rue du Caire juste en face de l'ancienne "Aouina ".

En conséquence , " chfinja " était en quelque sorte la " dada " de plusieurs d'entre nous qui se régalaient de la taquiner.

Autre vérité et c'est le comble : "Chfinja" était une sainte juive marocaine , qui parlait , discutait , mangait ,dormait , se réveillait , se ravitaillait , enfin , vivait et surtout se plaignait de nous à nos pères à la marocaine .

" Chfinja " n'est plus , pourtant , son souvenir parmi tant d'autres combien mervailleux et d'une belle époque , restera gravé dans les mémoires des quelques bidaouis qui ont usé leurs culottes sur les bancs des tables de l'école primaire mixte de " Koréa , du collège "Al Jahid , du collège " Al Amir Sidi Mohamed , du lycée My Abdallah , et de l'univrsité Hassan II. Ceux qui ont commencé à taper comme moi sur la balle ronde aux terrains " Al Harte ", " Assalke " ," Chili " de l'hérmitage en compagnie de maistro Dolmi, " Al Barde " , " La Jeunesse " de Sidi Maaroufe " . Ceux qui munis d'une pièce d'agent de 10 rials ,faisaient en sueur ,la queue devant les salles de spectacle : " Al Bahia " , " la Chaouia " " la Maurtania " ," la Royale "... les Samedis et Dimanches matin à partir de 8h pour visualiser au cours des séances matinales " Zoro " , "spartacus" ," Charlie chaplin" , et " Dosti " et consort .

N-B : La rue du Caire ,longue d'environ un km ,reliait à l'époque la route de " Médiouna " et la place des " Sraghnas "

P- s : J'adresse un SALUT très particulier à l'internaute portant le pseudonyme de BARA222

Une chaleureuse poignée de main,pour ce partage, cette tolérance et ce respect qui honore Derb Sultan.
Je me suis retrouvé dans mes ruelles et parmi les gens de Derb Sultan.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 31/01/10 21:58 par BARA222.
K
1 février 2010 00:42
Mr.BARRA222,en tant que Bidaoui , j'apprécie à sa juste valeur ta chaleureuse poignée de main et je t'envoie mienne et je dis:
Nos pères étaient des seigneurs qui nous peignaient avec soin chaque, des toiles abstraites illustrant les exploits de leurs valeureux pères et ancêtres (des bédouins des Ouled Hriz , Béni Mesquine, Ouled Ziane , Lamdakra , Ouled Haddou , Doukkala Abda enfin de tous les tribus du Maroc ). Ils nous parlaient du père jigo et de la perle noire, sans oublier de narrer les années du "boune" du "siba ", ' darbate sanigual" et des jours de la gloire.
Nos mères étaient des poules couveuses qui nous obligeaient, chaque soir, à se dévêtir et lever haut les mains pour qu'ils nous lèchent le corps et surtout nos aisselles, dans le seul et unique but de détecter le moindre malheureux goût de sel marin, car ce dernier était synonyme de baignade à la mer et pour elle la baignade valait noyade
Nos frères étaient tout simplement nos chers frères et confrères. Et ils en étaient fiers.
Nos sœurs étaient nos copines, leurs copines étaient nos sœurs et elles étaient toutes belles et indulgentes
Quant à nous ,nous les gosses de Derb Assaltane ;Eh bien , nous étions le fruit de tout cet amalgame et nous le sommes encore sans aucun doute enfin nous nous efforçons de le rester .
K
1 février 2010 01:25
BRIBES
A Dar Al Baïda d'antan, la ligne de bus, reliant Aïn Chok à Derb Omar, en passant par Garage Allal, était électrique. Et électrique était notre joie à la vue du malheureux receveur , qui tentait avec rage ,de remettre les longues aiguilles en métal du bus à leur place, tout en s'excusant auprès des passagers et des passants que les aiguilles ont failli heurter en se décrochant

A Dar Al Baida, nous nous précipitions les nuits d'été, vers minuit de chaque samedi ,en direction de la Route de Médiouna et plus précisément à la hauteur de la station d'essence "Shell" sise juste en face de Derb Sadni , pour voir passer à bord de leurs voitures les feus Bouchaib Al Bidaoui , Al Kadmiri , Oumi Lharnounia , et le Maréchal kibbou, qui venaient juste de nous régaler par les ingrédients savoureuses, de chants et de sketchs durant toute une fantastique soirée artistique diffusée en direct , en noir et blanc et sans coupures depuis le studio de Ain Chok sur la seule chaine de TV qui excellait à l'époque .

A Dar Al Baida des sixties , les quartiers , rues : Sidi Allal El Kerouani , Jamaa Chleuh , Sidi Belyout , le Mellâh , la squala , Bousmara , Onawa , Jrane , Bousbire Lakdime , Botouile et Souk Aawa, étaient des endroits magiques pleins à craquer d'une nuée de savoir et de connaissance sans égale
.
A Dar Al Baida des années folles, les soi-disant insensés et vagabonds qui erraient à travers les ruelles de Derb Chorfa, n'étaient pas des fous à lier. Ils étaient quelque part ,des sages et des penseurs .Je cite parmi eux un certain sourd-muet nommé " Al Aidi Boulklab " un géant , haut de deux mètres avec le teint étrangement brun , vêtu d'une large foukia de couleur vert criard , avec de longues cheveux noirs huilés avec de la brillantine et soigneusement tressés descendants jusqu'à ses hanches . Et l'autre " Aarafa " de petite taille, avec le crâne rasé et le regard glacial , habillé jour et nuit, d'un seul burnous en laine noir , usé par les intempéries.

A Dar Al Baida la côtière, nous avions appris en groupe les ABC de la natation à la fontaine de Ain Chok et aux marécages de Laarissa (L'actuel Hay Al Amal) avant de se perfectionner à Mrizigua, puis aux plages des Ain Diab et Sbaa. Le prix du ticket de la piscine municipal (Mosquée Hassan II) était à l'époque faramineux et hors de portée de nos petites bourses (Argent de poche).

A Dar Al Baida la métropole, le théâtre municipal était énigmatique mais réellement théâtral. Par contre, les cabinets de toilette publiques situés à quelques pas étaient des vilains endroits à éviter surtout par nous les gosses, car ils étaient fréquentés le plus souvent par des ressortissants étrangers malintentionnés , de mœurs légères qui cherchaient à assouvir une certaine vilaine faim .
A suivre de très près…..
v
1 février 2010 12:06
tres interessant !!tres instructif ce qu on apprends sur une ville qui ns a abrité plus de 36ans une ville qui ns acceuilli avec générosité et amour une ville qui n a jamais fermé ses portes grandes-ouvertes...une ville qui a vu naitre mes enfants certes je ne suis pas bidaouiya mais quand ma ville en avait marre de moi casa la fée blanche m a invitée dans un reve que je n oublie jamais...casa reste désormais la nostalgie de ma progéniture
merci MR KRANKLE pr votre générosité ET SURTOUT VOTRE SAVOIR QUE VS NS COMMUNIQUEZ AVEC BC DE SAGESSE
CORDIALMNT



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/02/10 12:08 par charifa20.
K
1 février 2010 22:57
Bribes :
Assalam Bara 222.
Assalam Charifa20
Assalam la Jmaa,

Nombreux sont ceux qui ignorent encore son vrai nom et ses origines.
Petit et curieux de nature, je fouinais sans relâche pour le savoir.
Mon père ne parlait pas beaucoup d'elle, mais son silence semblait me dire :
" Ecoute fiston, laisse la tranquille et sereine, elle est très lasse et fragile.les langues fourchus et les mauvaises interprétations peuvent nuire à son image de marque et à sa personnalité ".
Mon père se taisait et son mutisme délibéré semblait toujours me dire :
" Tu sais mon grand,
Elle était venue avec les colons, les faux anges armés, avides et animés des meilleures intentions au nom de la civilisation. Ils étaient venus de la mer et elle a débarqué à Anfa avec les portugais un matin de l'année 1770. Depuis, on l'a perdu de vue et on laissait entendre qu'elle avait raz-le bol des manigances machiavéliques des colonisateurs français et de Lyautey qui ont tenté da faire du petit port de la bourgade de casa une zone portuaire capitale pour le développement non du Maroc mais de la France, alors elle s'était tapie dans une hutte en roseaux (nouala) dans un bled à la Chaouia, d'ailleurs on disait , mon fils (mon père semblait continuer sa narration ), que c'est elle, qui était la principale instigatrice des émeutes en 1907 .
De peur d'être appréhendée, elle avait changé de nom et de mode de vie. Elle avait exerçé plusieurs métiers .Elle était au début serveuse chevronnée dans les bistrots chics du boulevard Med V et des estaminets envoutants des Roches Noires. Elle avait le don étonnant de dessouler les ivrognes parmi les jeunes prolétaires qui noyaient leurs chagrins dans les verres de la bière et du vin rouges ainsi que la faculté de les faire émerger pour qu'ils refassent surface et aller de l'avant.
Elle avait par la suite changé de cap, de cape et de religion pour devenir none compatissante / compatriote au sein d'un groupe de" rhibates " qui n'avaient d'autre souci que celui d'apaiser la solitude des enfants de la maison de bienfaisance de Ain Chok et les malades de l'hôpital Averroès ( morizsgo).
Plus tard, elle avait quitté à pieds nus l'ancienne Médina pour emprunter la route des Oulad Ziane et de tourner à gauche à travers la rue Ahmed Assabagh et puis le boulevard Al fida pour atterrir enfin au Rond-point Place Sraghna. Mon père semblait affirmer sans le prononcer qu'elle avait trouvé en Derb Assaltane son élément qu'elle n'a jamais quitté".( Fin de ce que mon père semblait me faire savoir)
Mon père qui n'est plus (Allah yahamou) s'était abstenu de me dévoiler son nom et a évité de me renseigner sur sa vraie identité, mais plus tard, beaucoup plus tard, j'ai appris avec l'âge à la mieux la connaitre.
Elle n'a guère de nom précis ni de pronom propre Elle est centenaire, .libre et ne dépend de personne. Elle a l'allure fière et le don de s'élever sur toutes les mesquineries de nos jours. Elle peut être Touria Jabrane, Naima Samih, Rajaa Belmlih, Mouna Hachim, Nawal al Moutawakil ou Naima Iliasse.
Elle peut aisément et sans contrarier personne porter les pseudonymes de Hayna, Viet53, Karwila, Rajaouia, Strom, la Citoyenne, Bar222, Krankle ou bien Charifa20.
Je ne suis mystérieux ni mystificateur et je parle ici, mes chers amis et amies de la TABIDAOUITE LA VRAIE ET LA PURE qui vit et vivra toujours avec nous, entre nous, parmi nous, à travers nous enfin en nous. Alors, soyons digne d'elle et souvenez-vous du long chemin qu'elle a traversé la pauvre depuis les envahisseurs portugais pour se refugier à DERB ASSALTANE.
A suivre de très prés
K
1 février 2010 23:37
Masa Al Khaïr Charifa 20,
On n'est jamais Bidaoui avec son lieu de naissance ni avec ses références ou sa valeur.
On l'est avec ses pricipes , ses convictions et sa foi , enfin avec son coeur .
" TABIDAOUITE " est relativement relative .
Et si je fais l'éloge à TABIDAOUITE d'autres marocains peuvent le faire avec TRBATITE TASLAOUITE TAKENITRITE TATETOUANITE TAMESFOUITE TAMAZIGHTE (la liste est longue) et personne , je dis personne ne peut les contredire car on est tous des MGHARBA et TAMAGHRABITE nous réunit solidement.

Un salut très particulier à Mr.le Modérateur , à ses assistants et assistantes et à tous les jounouds del'el khafa des coulisses du site YABILADI
Vous voyez bien Charifa20 , ici et ailleurs c'est YABILADI et non yamadinati .
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook