Le jeudi, le gouvernement a pris deux mesures : 1 milliard pour subventionner le pain et réduire de 15% l’aide accordée aux minotiers importateurs de blé tendre. La première a connu une surmédiatisation tous azimuts alors que la seconde est presque passée inaperçue.Le consommateur va-t-il payer la différence?
Face à la hausse vertigineuse des prix du blé sur les marchés internationaux, et à son besoin impérieux d’en importer, le gouvernement marocain a annoncé, jeudi, un prolongement du gel de la taxe d’importation sur le blé tendre. Cette mesure, qui vise à favoriser les importateurs nationaux en leur permettant de dégager de meilleures marges bénéficiaires, est un ultime recours pour éviter que le Maroc
Un Marocain consomme en moyenne 55 litres de lait par an. Seulement pendant le Ramadan, cette quantité peut tripler, selon les professionnels. Pour faire face à cette hausse de la consommation, le ministère de l'agriculture importera du lait et ce, pour la première fois depuis cinq ans.
Le royaume, qui observe depuis près de trois mois d’inquiétants retards sur les précipitations, doit faire face cette année à une vague de sécheresse exceptionnelle. Par conséquent, le Maroc ne devrait produire cettte année que 2,3 millions de tonnes, contre près de 6 millions l'an passé. Pour y remédier, le Maroc doit importer plus. Selon un rapport du département américain de l'Agriculture,
Le retard des précipitations inquiètent les agriculteurs. Si leurs craintes s’avéraient la production agricole pour 2012 serait compromise. Rien de vraiment rassurant, alors que certains émettent des doutes quant aux chiffres officiels sur l’état des stocks de blé. Que de menaces pour notre pain !
Le Maroc importe chaque mois de plus en plus de produits de l’étranger. Pétrole, céréales, sucre, la liste des produits importés est longue. De l’autre côté, les exportations augmentent mais pas assez pour combler le déficit de la balance commerciale. Conséquence : le Maroc dépense plus de dollars et d’euros qu’il n’en encaisse.
Le ministre marocain de l’Agriculture, ne prévoit pas de réduire les droits de douane à l'importation de blé avant 2012, pour protéger les producteurs locaux. Aziz Akhannouch, interrogé ce mercredi au parlement, s’est montré optimiste quant à la future récolte, malgré les pertes causées par les dernières intempéries au Maroc.