Réformé en 2004, le Code de la famille a eu un grand apport en matière de droits civils et économiques pour les femmes. Mais près de vingt ans plus tard, beaucoup de ses termes s’avèrent désuets, voire discriminatoires. La Journée mondiale de lutte pour les droits des femmes a été l’occasion pour des ONG de renouveler leur appel à une réforme globale.
Des ONG féministes ont critiqué la dernière sortie du PJD sur l’égalité dans l'héritage, pointant une tentative visant à clore le débat sur la question et appelant à «renouveler la jurisprudence islamique» pour accompagner les mutations de la société.
Dans un avis qui fera jurisprudence, la Cour de cassation a confirmé un jugement en appel qui donne le droit à une héritière d’exploiter et de bénéficier de l’usufruit d’une terre de Soulaliyates. Ce jugement confirme, par la même occasion, la primauté de la justice administrative nationale sur les décisions des collectivités, si les ayants droit sont exclues.
L’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) a tenu une table ronde, mardi à Rabat, dans le cadre du lancement de son mémorandum «Pour une école de l’égalité entre les sexes». Cette rencontre s’est tenue lors de la Journée mondiale de l’éducation, célébrée le 24 janvier, avec l’idée de pérenniser l’enseignement des valeurs
Avec la levée du confinement et le retour au rythme quotidien de l’avant-crise sanitaire, les femmes reconsacrent le temps habituel, en dehors du confinement, aux tâches ménagères. Dans les foyers, les hommes se désinvestissent, selon le Haut-commissariat au plan (HCP).
La coalition associative Printemps de la dignité a fustigé la non mise en œuvre effective de dispositions égalitaires, six mois après l’adhésion du Maroc à deux protocoles de l’ONU. L’occasion des 16 jours de lutte contre les violences faites aux femmes a été de mettre en garde sur les inégalités qui s’accentuent.