La colère diplomatico-militaire du Maroc commence à porter ses fruits. Le Polisario a réduit sa présence armée à Guerguerate et Mahbas. Un repli qui devrait se poursuivre à l'approche de l'examen par le Conseil de sécurité d'une nouvelle résolution sur le Sahara.
La récente intrusion du Polisario à Guerguerate, suivie de son retrait sans fracas, ont surpris. Les séparatistes ont agité en vain le spectre d'un nouveau redeploiement dans la zone tampon, accusant le Maroc d’avoir enfreint l’accord de cessez-le-feu de 1991. Mustapha Salma et Mahjoub Salek analysent ce jeu de poker menteur
Plusieurs médias marocains annoncent des bruits de bottes près de la zone de Guerguerate. Les récentes manoeuvres militaires du Front Polisario en seraient la cause. Mais qu'en est-il vraiment ?
Au lieu de pointer du doigt les violations commises par le Polisario à Guerguerate, le secrétaire général de l’ONU invite les «parties à la retenue». Une réaction timide qui pourrait inciter le Front à entreprendre d’autres actions plus graves dans la zone tampon.
Deux semaines après le message de Brahim Ghali adressé à Antonio Guterres sur Guerguerate, le Polisario a remis une lettre à la MINURSO portant sur le même dossier. Le timing du texte est bien calculé. Explications.
Après des mois de silence, le Polisario revient sur le dossier d’El Guerguerate par un message adressé au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Il s’agit de doléances de la part de Brahim Ghali, élu de la RASD, qui se plaint de la présence du Maroc sur la zone tampon. Pourtant, le Front Polisario affirmait avoir enregistré une «victoire» sur cette question.
Il y a un an, Brahim Ghali pariait sur la crise de Guerguerate pour asseoir son autorité et faire taire les voix de ses opposants. Un an après, la contestation contre son pouvoir a pris de l’ampleur et le pari a été perdu.