Alors que le Parlement marocain a décidé la semaine dernière d’enterrer tout projet de mission d’information parlementaire à Huelva, il semblerait que son argument ne soit pas fondé. La commission disposerait même de solutions pour contourner cette décision.
Les producteurs espagnols à Huelva, ayant rencontré la semaine dernière le secrétaire d’Etat aux migrations, ont appelé à ce que l’Espagne fasse appel à d’autres nationalités pour la prochaine saison agricole, attribuant l’échec et les problèmes de l’actuelle saison agricole à l’ANAPEC et au gouvernement marocain.
Après un silence ayant duré plusieurs semaines, la Chambre des représentants a enfin rendu son verdict quant à la constitution d’une mission d’information parlementaire sur Huelva Gate, nous apprend ce jeudi Saida Ait Bouali, présidente de la Commission des secteurs sociaux à la Chambre basse.
Mohamed Yatim a déclaré mardi que la période de travail des saisonnières marocaines à Huelva cette année s’est déroulée dans de «bonnes conditions». Des saisonnières continuent pourtant de témoigner sur leurs conditions de travail déplorables et évoquent des cas de harcèlement sexuel.
Alors que les plaintes déposées par des saisonnières marocaines contre leurs employeurs espagnols sont toujours devant la justice espagnole, au Maroc, la mission parlementaire d’information proposée par les députés n’a pas encore vu le jour. Saida Ait Bouali, présidente de la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants revient avec Yabiladi sur les deux précédentes réunions de
Cela fait un mois que ces Marocaines ont osé dénoncer ce qui se passe dans les champs du Sud de l’Espagne. Yabiladi a pu contacter des femmes parmi celles qui ont pu fuir en dehors de Huelva. Elles nous livrent leur version des faits et par la même occasion, s’adressent directement au gouvernement marocain.
Le ministre du Travail et de l’insertion professionnelle était, ce mardi, l’invité de la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentations pour évoquer le Huelva Gate. Mohamed Yatim affirme qu’il ne s’agit que de «cas très isolés» qui concernent aussi des saisonnières étrangères.
Contacté par Yabiladi, Oscar Reina à la tête du syndicat espagnol des travailleurs d’Andalousie (SAT) a déclaré que les deux gouvernements, espagnol et marocain, doivent absolument revoir les conditions dans lesquelles sont signés ces contrats dits d’origine et assumer leur responsabilité.
Au cœur du scandale sur les abus dont sont victimes des saisonnières marocaines travaillant à Huelva (sud de l’Espagne), quatre associations marocaines ont enfin réagi quant aux droits des cueilleuses de fraises, exhortant les autorités à faire un geste.