Presque dix jours après l’arrestation d’Ali Anouzla, une première réaction du prince Moulay Hicham. Pour lui, il ne s’agit pas là d’un fait isolé. Le PJD a eu également son lot de critiques, il en est de même pour le Makhzen.
Le samedi a connu la prolongation de la garde à vue d’Ali Anouzla de 96 heures supplémentaires. Le même jour, le secrétariat général du PJD a consacré, la grande partie de sa réunion hebdomadaire, à l’interpellation du directeur de Lakome. Les islamistes condamnent la vidéo d’AQMI mais évitent de participer au lynchage du journaliste.
Après l’Istiqlal, le RNI et le MP qui ont salué, en chœur, l’arrestation de Ali Anouzla, voilà qu’ils sont rejoints par les anciens communistes du PPS de Nabil Benabdellah. Il ne manque à la chorale que le PJD. Aujourd'hui, la défense a pu, enfin, se réunir avec le journaliste.
La relation "je t'aime, moi non plus" entre les autorités et la presse au Maroc est toujours d'actualité. Composer avec les journalistes, indispensable dans toute société démocratique, se heurte aux vieux réflexes. L'arrestation du fondateur de Lakome.com vient, à nouveau, crisper cette relation fragile.
Si les associations des droits de l’Homme, tant au Maroc qu’à l’étranger, sont unanimes pour exprimer leur solidarité avec Ali Anouzla et demander sa libération, des formations politiques marocaines saluent l’arrestation du directeur de Lakome.com.
Ali Anouzla, fondateur du site Lakome.com a de nouveau des ennuis avec les autorités. Arrêté ce matin par la police, il risque l’emprisonnement d'un mois à un an et une amende de 3.000 à 30.000 dirhams. Ses proches ainsi que sa rédaction sont sous le choc.