Ali Anouzla vient d'être libéré comme l'avaient annoncé plusieurs médias hier. Il reste cependant poursuivi pour "apologie de terrorisme".
C’est dans une salle du Club des avocats à Rabat, archicomble, que s’est tenue, hier, une conférence de presse animée par Aboubakr Jamaï et Abderrahmane Ben Ameur, l’ancien coordinateur de la défense d’Ali Anouzla. Un troisième homme, bien qu’il soit absent, a été, également, la vedette de cette rencontre. Il s’agit de Hassan Semlali. Le nouvel et unique avocat du journaliste.
La mobilisation en faveur d’Ali Anouzla a baissé d’un cran. Preuve en est le sit-in organisé aujourd’hui à Salé. Les défections étaient nombreuses. Quelques slogans scandés pour la circonstance et les rares participants sont vite rentrés chez eux. L’interrogatoire avec le journaliste se poursuit encore.
Ce mardi 22 octobre est une journée décisive pour Ali Anouzla. Vers 10 heures du matin, il aura rendez-vous avec un juge d’instruction. Sa mise en liberté provisoire est une option à ne pas écarter, sachant que le journaliste a présenté des gages de sa bonne foi. Il a, en effet, pris ses distances avec la nouvelle direction de Lakome et avec les avocats qui assuraient, jusque là, sa défense.
En cette fête du sacrifice, les autorités marocaines ont mis un coup de canif à ce qui paraissait être une politique de laisser-faire sur internet. Des sites pornographiques au site du Polisario, toute la toile était accessible au Maroc. Le virage opéré ce mercredi avec la censure du site Lakome.com dans des conditions assez floues laisse planer une menace sur ce nouvel -le dernier diront certains- espace de liberté.
L’affaire Lakome connaît un nouveau rebondissement. Le journaliste Hamid Mahdaoui, le bras droit d’Ali Anouzla, a démissionné de la rédaction du site. Une décision qui intervient quelques heures après le refus d’Aboubakr Jamaï de fermer Lakome.com.
Après presque un mois de détention, Ali Anouzla suspend le site Lakome. Une décision qui serait la conséquence de divergences de vues entre le directeur et certains membres de l’équipe rédactionnelle. Apparemment, Ali veut accorder une opportunité aux médiateurs. Une volonté qui s’exprime clairement dans son communiqué. Le journaliste a également tenu à clamer son attachement au Maroc, une
Les rangs des organisations des droits humains militant pour la libération d’Ali Anouzla se gonflent. Plus de 60 d’entre elles ont lancé, jeudi, un appel conjoint pour que le directeur de publication de Lakome soit «immédiatement» remis en liberté, invitant au passage les autorités marocaines à se conformer aux textes sur les droits de l’homme. Elles ont rappelé la nécessite de définir clairement les