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Grand Angle

Liberté de la presse : Ali Anouzla, un nouveau caillou dans la godasse du Maroc [Edito]

La relation "je t'aime, moi non plus" entre les autorités et la presse au Maroc est toujours d'actualité. Composer avec les journalistes, indispensable dans toute société démocratique, se heurte aux vieux réflexes. L'arrestation du fondateur de Lakome.com vient, à nouveau, crisper cette relation fragile.

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Temps de lecture: 3'

Alors que le monde médiatico-politique marocain est en ébullition depuis l'arrestation du journaliste Ali Anouzla, lundi 16 septembre, je suis forcé de suivre cette nouvelle affaire depuis Bruxelles. Je n'ai ainsi pas pu être présent au sit-in de soutien devant la BNPJ à Casablanca, mercredi soir à 18h.

Depuis dimanche 15 septembre, je participe à une visite de presse auprès des institutions européennes, organisée par le ministère marocain de la Communication. Les rencontres avec des parlementaires, des responsables en charge de dossiers ou projets d'accords en relation avec le Maroc ainsi que des diplomates, ont permis de nous éclairer sur les enjeux et les dessous des relations entre le royaume chérifien et l'UE. Mais j'aurais l'occasion d'y revenir plus en détails.

Un des talons d'Achille du Maroc

Si je parle de l'Union européenne c'est qu'ici, se jouent des accords qui engageront des changements profonds au Maroc. Très souvent le royaume qui bénéficie du statut avancé avec l'UE, subit des rafales de questions sur la situation des droits de l'homme et de la liberté de la presse. En ajoutant l'affaire du Sahara, nous avons donc les 3 faiblesses constituant le talon d'Achille du royaume.

Ainsi, au lieu de concentrer les efforts de la diplomatie marocaine sur les dossiers de fond, celle-ci doit improviser des communications de crise pour atténuer les critiques et continuellement se justifier. Une négociation se joue sur le fond du dossier mais aussi sur des éléments de contextualisation parfois éloignés du sujet de départ. Démarrer une négociation sur une position défensive n'est jamais bon pour la suite.

Nécessité d'une relation apaisée

Les autorités marocaines gagneraient à apaiser la relation avec la presse. Nous ne pouvons vivre au rythme des crispations entre journalistes et pouvoir politique. Le Maroc a besoin d'un peu plus de sérénité, avec des journalistes qui font leur travail en toute liberté et des politiques qui acceptent le jeu démocratique. Il n'y a aucun intérêt pour la presse à se transformer en opposant politique. Les coups de massue juridiques ou financiers de cette dernière décennie ont soit radicalisé, soit poussé à l'expatriation, de nombreux grands noms du journalisme qui aujourd'hui font cruellement défaut dans le paysage médiatique du pays.

Comment le Maroc peut-il faire entendre sa voix, défendre sa position contre les attaques justifiées ou non, si les seuls interlocuteurs de l'UE ou des Etats-Unis sont les politiques et diplomates. Nos partenaires ne sont pas dupes et les échos provenant des médias et de la société civile sont essentiels pour leur compréhension des réalités du pays. Un diplomate marocain expliquait que les relations avec les grandes puissances occidentales aujourd'hui ne pouvaient se limiter au niveau des gouvernements. Les partis politiques, les médias, et l'ensemble de la société civile deviennent ainsi des acteurs essentiels -voire même plus crédibles- dans les négociations et l'expression de la position du Maroc sur certains dossiers.

La politique du caillou

Aujourd'hui, l'affaire Ali Anouzla est tel un caillou qui vient se glisser dans la godasse diplomatique du Maroc. Comment expliquer qu'une pratique classique dans les médias en Europe et aux Etats-Unis (pour ne pas dire partout dans le monde) consistant à une analyse critique d'une menace d'un pays par un groupe terroriste, entraîne une incarcération ? Si un traitement journalistique critique devient une apologie, beaucoup de médias marocains devraient être poursuivis selon l'article 39bis  pour apologie de la haine raciale, lorsqu'ils ont reproduit (avec distance critique) la couverture du journal Maroc Hebdo, titré "Le péril noir".

Comparé aux années 80, le Maroc a heureusement retiré de nombreux cailloux de sa chaussure lui permettant de relifter son visage et ainsi devenir un partenaire stratégique pour les Etats-Unis et l'UE, notamment avec le statut avancé. Il gagnerait à éviter d'en remettre dans cette période cruciale pour le pays. Car le souci avec les cailloux, c'est que longtemps après les avoir retiré, on a toujours des douleurs au pied.

krkrkrkr
Auteur : wembu
Date : le 21 septembre 2013 à 18h51
Quel con!
REreautrou!
Auteur : viva morocco
Date : le 21 septembre 2013 à 17h09
Au trou !
Et vous,la camisole!
Mais arrête de trop parler!
Auteur : wembu
Date : le 21 septembre 2013 à 16h00
Tu es un âne qui ne fait pas la différence entre faire l'apologie du terrorisme et informer les gens! Je sais pas ouvre un dictionnaire!

"la volonté froide de l'écrasement des cafards qui jouent stupidement avec l'avenir du pays" KRKRKRKRKRKRKRKRKRKRKRKRKRKR

Arrête de sniffer de la colle! Tu t'inventes des ennemis, tu parles au nom du peuple, tu crois savoir qui aime ou n'aime pas son pays! MDRRRRR

Espèce de dégénéré intellectuel!
je te juge !!
Auteur : adil4567890
Date : le 20 septembre 2013 à 15h35
quelle est la relation entre l'incitation au terrorisme et la liberté de la presse ?

est-ce que tu fais la différence à ssi Mohamed Ezzouak ??
Dernière modification le 20/09/2013 15:38
liberté de la presse
Auteur : bahssi
Date : le 20 septembre 2013 à 12h29
je n appel pas ça de l information mais un appel aux meurtres et aux terrorisme,il faut mettre hors d etat de nuire ces fouteurs de troubles le plus rapidement possible!
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