Au lendemain de révélations sur un accord entre au moins six transporteurs, le ministère des Transports et celui de l’Intérieur pour restreindre la circulation des ressortissants subsahariens sans papiers dans le territoire marocain, la stupeur est vive au sein des communautés subsahariennes au Maroc ainsi que chez les associations de droits de migrants. Témoignages.
Ce mois d’octobre, certaines agences de transport ont indiqué, dans des notes affichées, que tout ressortissant subsaharien désireux d’acheter un billet devra prouver qu’il séjourne régulièrement au Maroc, surtout s’il se rend dans des villes du nord. L’usage ne serait pas nouveau, mais il aurait été formalisé par une réunion des transporteurs.
S’éloignant du référentiel islamiste de son parti qui invite à l’accueil des étrangers en détresse, un député pjdiste de Tiznit a adopté des propos hostiles envers les migrants subsahariens victimes de transferts forcés vers sa ville. Une réaction suivie par l'ensemble des élus de la majorité au conseil communal de Tiznit.
En attendant le mois de juin pour présenter un rapport devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU sur sa visite au Maroc, Tendayi Achiume a livré ses premières observations sur la politique migratoire du royaume.
Plusieurs tables rondes sont organisées ce jeudi dans le cadre des travaux de la 11e édition du Forum mondial sur la migration et le développement (GFMD). Un partage d’expériences entre différents panélistes, dont le patronat marocain qui a exposé les mesures qu’il compte entreprendre pour tirer parti du potentiel des migrants résidant au Maroc.
Les autorités marocaines mènent depuis mardi une opération de refoulement des migrants subsahariens de Nador et de Tanger vers l’intérieur du pays, créant l’indignation chez les associations de migrants et des droits humains.