La diplomatie marocaine agit avec prudence à l’initiative demandant une intervention du Maroc dans la guerre au Mali. Les auteurs de la requête n’ont été reçus par aucun fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères. Certaines voix au sein de la communauté des Touaregs installée au Maroc critiquent la demande.
Le Rassemblement mondial amazigh a condamné ce mercredi le refoulement par les autorités marocaines d’un étudiant malien, issu de la région d’Azaouad et qui poursuivait ses études au sein du l'Institut Mohammed VI de formation des imams de Rabat. L’expulsion serait due à un sujet proposé par l’étudiant sur l’indépendance de cette région au coeur du conflit entre le Mali et les groupes
Ni le Maroc ni ses alliés, les Touaregs, n’ont assisté à Bamako à la cérémonie de signature de l’accord d’Alger. Un événement qui n’a pas eu d’impact sur la réalité du terrain. Les combats ont repris au nord du Mali.
Alger veut un accord au Mali. Elle a déjà fixé la cérémonie de signature. Les Touaregs refusent toujours de céder aux pressions algériennes. Le Maroc est appelé dans les prochains jours à apporter un nouveau soutien à ses alliés de l’Azawad.
Pour tenter de rattraper le terrain perdu au Mali au profit de l’Algérie, Rabat a dépêché, dans l’urgence, son ministre des Affaires étrangères. Une visite tardive alors que les signaux en provenance de Bamako, notamment depuis la nomination, le 9 avril, d’un nouveau premier ministre, étaient très clairs et annonçaient un rapprochement entre le Mali et l’Algérie.
Des mouvements touaregs au Mali souhaitent une intervention du royaume dans le conflit qui les oppose au pouvoir du président Ibrahim Keita. Une nouvelle opportunité s’offre au Maroc pour consolider sa position dans ce pays. Sachant que sur ce dossier, l’Algérie vient de marquer quelques succès.
Le 20 juillet 2012, le chef d’AQMI adresse ses directives aux seigneurs de la guerre au nord du Mali. Sept mois plus tard et un mois après l’intervention militaire française dans ce pays, le quotidien Libération et la radio RFI disent tomber sur le document à Tombouctou. Ils viennent d’ailleurs de le publier.
Dimanche, le mouvement pour les droits des Amazighs au Maroc a organisé plusieurs manifestations. Deux d’entre elles ont été empêchées par la police qui n’a pas hésité à arrêté les manifestants. La troisième a Rabat a pu avoir lieu.